|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Date clé
le 1er mai
Fête du travail |
|
|
|
49 méthodes et activités pratiques pour l'éducation aux droits de l'homme > La réunion syndicale |
La réunion syndicale
Une journée de travail mérite
d'être rémunérée à sa juste
valeur.
Thèmes |
Les droits sociaux, La démocratie,
La citoyenneté |
Complexité |
Niveau 4 |
Taille du groupe |
10 - 15 |
Durée |
120 minutes |
Aperçu |
Cet exercice consiste en la simulation d'une réunion
de négociation des salaires et des conditions de travail
entre employeurs, employés et délégués
syndicaux. Les thèmes abordés incluent:
- Le rôle des syndicats
- La négociation collective sur le lieu de travail
- Les droits des travailleurs
|
Droits corrélés |
- Droit à la négociation collective
- Droit de réunion et d'association, en particulier
constitution ou participation à un syndicat
- Droit à ne pas être licencié injustement
|
Objectifs |
- Comprendre le rôle des syndicats
- Développer des capacités pour la prise
de décisions consensuelle
- Promouvoir la participation, la responsabilité
et la solidarité
|
Matériels |
- Exemplaires du document «La situation», un
par participant
- Exemplaires du «Petit glossaire du travail»,
un par participant
- Etiquettes pour faciliter l'identification (facultatif)
- Papier, marqueurs de couleur et stylos (facultatif)
- Deux salles (préférable mais facultatif)
|
Préparation |
- Lisez l'activité intégralement, y compris
les documents à distribuer, de manière à
vous préparer à intervenir en tant que personne
de ressource auprès des joueurs.
- Préparez la ou les salles. Disposez six chaises
en cercle pour les représentants des différentes
parties et la personne qui va présider la réunion.
Derrière chacune des chaises, placez d'autres chaises
pour les autres participants.
|
Instructions
- Présentez l'activité. Expliquez qu'il s'agit
de la simulation d'une rencontre entre employeurs d'une société,
d'une part, et employés et délégués
syndicaux d'autre part. L'objectif ultime en est de parvenir
à un accord sur les salaires et les conditions de travail
en faisant appel à la procédure de négociations
collectives.
- En guise d'échauffement, invitez les participants
à choisir le nom et l'activité de l'entreprise;
il peut s'agir d'une entreprise réelle ou imaginaire,
qui produit des biens réels ou imaginaires. Demandez-leur
aussi de baptiser le syndicat.
- Répartissez les participants en deux groupes, l'un
étant deux fois plus important que l'autre. Le groupe
le plus réduit représentera les employeurs, tandis
que l'autre réunira les employés et les délégués
syndicaux.
- Distribuez aux participants de chacun des groupes un exemplaire
de «La situation» et un exemplaire du glossaire. Donnez-leur
10 minutes pour lire les documents et vérifiez que tous
ont compris les informations.
- Expliquez brièvement aux participants la façon
dont la réunion va se dérouler. Les employeurs,
à l'initiative de la réunion, devront présenter
leur proposition les premiers. La proposition des représentants
des employés et des délégués syndicaux
suivra. Ensuite, les parties devront tenter de parvenir à
un accord.
- A ce moment, vous pouvez rapidement convenir avec les participants
des règles de la réunion, par exemple: limiter
la durée des interventions de 2 minutes par personne;
prévoir la possibilité de courtes pauses de manière
à ce que les représentants puissent consulter
leur groupe, etc. Qui d'autre pourra prendre la parole, en plus
des représentants?
- Ensuite, demandez aux participants de se répartir
en deux groupes pour se préparer à la réunion
(30 minutes). Les employeurs doivent désigner deux représentants
et une personne pour présider la réunion. Les
travailleurs/le syndicat doivent désigner deux représentants.
Les deux groupes doivent ensuite:
- Elaborer une nouvelle proposition à présenter
à la réunion
- Décider du pouvoir de négociation
que doivent avoir leurs représentants
- Déterminer leurs limites, à savoir
le pire scénario envisageable et l'accord le
moins favorable acceptable
|
- Lorsque les groupes sont prêts, invitez les représentants
à s'asseoir, tandis que les autres prennent place derrière
eux. Demandez au président d'ouvrir la réunion.
- A la fin de la réunion, engagez une discussion en
vous basant sur les questions ci-dessous.
Compte rendu et évaluation
Commencez par demander brièvement aux participants
s'ils ont apprécié l'activité, puis passez
à la discussion sur ce qui s'est passé et ce
qu'ils ont appris.
- Les deux groupes sont-ils parvenus à travailler ensemble
pour élaborer leurs premières propositions? Cet
exercice a-t-il été facile ou difficile?
- En élaborant leurs propositions initiales, les groupes
ont-ils pris en considération leurs seuls intérêts
ou également ceux de l'entreprise dans son ensemble?
- Les groupes ont-ils mis en place des tactiques de négociation?
- Comment s'est passée la réunion? Est-ce que
toutes les personnes qui le désiraient ont pu s'exprimer?
- Les parties sont-elles parvenues à un accord mutuellement
acceptable?
- Faire partie d'un syndicat est un droit de l'homme reconnu.
Quelle est l'importance de ce droit? Quelles seraient les conséquences
du fait d'être privé de ce droit?
- Que savez-vous des syndicats et de leur rôle?
- Quel est le poids des syndicats dans votre pays? Qu'en est-il
des organisations patronales?
- Connaissez-vous une personne active au sein d'un syndicat?
Pourquoi? Quels en sont les avantages et les inconvénients?
Conseils pour l'animateur
Avant d'entreprendre cette activité, vous devez prendre
en compte l'opinion publique et sa position à l'égard
des syndicats dans le pays concerné. Si vous organisez
cette activité dans un pays post-communiste, vous devez
vous attendre à des réactions de rejet compte tenu
de l'impopularité dont sont victimes les syndicats, parce
que perçus comme des «écoles du communisme»
durant l'ère soviétique. Dans ces circonstances,
vous devrez peut-être évoquer les stéréotypes
qui «collent à la peau» des syndicats. Vous pouvez
également inviter les participants à s'informer
directement auprès de leurs syndicats locaux et à
faire d'autres recherches sur les questions liées au travail
dans leur pays. Vous pouvez enfin leur démontrer la pertinence
et l'importance des syndicats s'agissant de protéger les
droits des travailleurs, quel que soit le système politique
avec lequel ils sont identifiés.
Selon le groupe, vous devrez donner plus ou moins de conseils
sur le processus de négociation. Vous pouvez suggérer
aux participants quelques questions qu'ils pourront inclure dans
la discussion quand ils développeront leurs positions et
propositions:
- Serait-il acceptable pour les employés de renoncer
à des augmentations de salaires dans le but d'éviter
tout licenciement?
- Quelle(s) catégorie(s) d'employés faudrait-il
licencier prioritairement en cas de nécessité?
- La proposition soumise est-elle réaliste? A-t-elle
des implications financières trop lourdes pour la société?
Laissez la réunion et les discussions se dérouler.
Si, lors des discussions, les employés et les délégués
syndicaux envisagent d'appuyer leur proposition à l'aide
d'une grève, vous pouvez mettre à leur disposition
du papier et des stylos pour la fabrication de banderoles.
Si les employeurs veulent empêcher les salariés
d'entrer dans l'entreprise, prévoyez une autre salle
pour accueillir les salariés!
La plupart des pays européens disposent de lois qui
réglementent les négociations collectives. Il
pourrait être intéressant d'identifier ces législations
et de copier quelques articles importants susceptibles d'aider
les participants de tirer le meilleur parti de cette activité.
Variantes |
|
|
|
|
Une autre situation impliquant des négociations
sur des droits pourrait être une réunion dans un
établissement scolaire dans l'objectif de résoudre
une dispute avec un étudiant «à problème».
La réunion pourrait se dérouler entre l'étudiant
et son/ses parent(s) d'un côté, et le chef d'établissement
et son professeur principal de l'autre.
Suggestions de suivi |
|
|
|
|
Vous pouvez inviter un syndicaliste à
intervenir. Vous trouverez les numéros de téléphone
des syndicats dans l'annuaire de votre communauté. Généralement,
les syndicats souhaitent se rapprocher des jeunes, ce qui pourrait
être pour vous une opportunité de choix.
Si les participants souhaitent poursuivre la discussion sur ces
idées, ils devraient apprécier l'activité
«Quelle est votre position?», page 235, dans laquelle
ils devront défendre leurs opinions sur diverses questions
liées aux droits de l'homme.
Idées d'action
Vous pouvez développer un projet en collaboration avec
un syndicat local pour éveiller l'intérêt
des jeunes de votre communauté pour l'action syndicale.
Informations supplémentaires
Vous trouverez des informations sur les jeunes et le syndicalisme
au Chapitre 5, dans la section consacrée aux droits sociaux,
page 426.
Note: Activité conçue en coopération
avec le syndicat britannique GMO, l'Académie syndicale
européenne (ASE) et l'Association pour la formation européenne
des travailleurs aux nouvelles technologies (AFETT).
|
|
|
Documents |
|
La situation |
|
Petit glossaire du travail |
|
|
|
La
situation est une réunion syndicale entre les
employeurs, et les employés et leurs délégués
syndicaux; leurs tentatives pour parvenir à
un accord salarial sont infructueuses.
L'entreprise fonctionne
24 heures sur 24;365 jours par an. Elle possède
une force de travail de 1.000 travailleurs, de la
production à la gestion. Tous les travailleurs
sont membres du syndicat de l'entreprise.
L'entreprise connaît
des difficultés économiques et financières,
sans être encore en faillite. Ses profits toujours
élevés ont néanmoins chuté
à cause de la crise traversée par le
secteur. Au cours des trois dernières années,
les salaires réels ont chuté de 3% et
les effectifs ont diminué de 10%.
Les salariés demandent
une augmentation de salaire afin de s'aligner sur
les autres secteurs industriels.
La direction a indiqué
que des diminutions de personnel seraient nécessaires
pour financer les augmentations de salaire. Les termes
de sa proposition sont les suivants:
- une augmentation de 4% des barèmes courants
de rémunération sur 12 mois, sur les
contrats individuels (l'inflation est actuellement
de 2% par an);
- une rémunération sur la base des
heures travaillées annuellement plutôt
que sur la base des heures journalières ou
hebdomadaires normales, et la suppression des heures
supplémentaires;
- des réductions
de personnel (10% du personnel, surtout parmi les
temps partiel et les temporaires et les apprentis,
selon la règle du «dernier arrivé,
premier à partir») et des départs
volontaires.
La proposition de la
direction a été rejetée par
l'assemblée générale des
travailleurs. Les employés ont estimé
que cette proposition dégraderait encore
leur situation (actuellement, 40% d'entre eux
perçoivent une part importante de leur
salaire en heures supplémentaires). Ils
ont par conséquent soumis à la direction
la contre-proposition suivante:
- une augmentation des salaires de 9% sur deux ans;
- la préservation des heures supplémentaires
et des primes;
- le maintien du personnel actuel et le recyclage
aux frais de l'entreprise de toute personne contrainte
à un départ;
- enfin, si les
demandes ne sont pas satisfaites, des grèves
seront déclenchées.
Cette contre-proposition
a été rejetée par la direction
aux motifs qu'elle ne résoudrait pas les
problèmes rencontrés par l'entreprise.
Les négociations
durent depuis deux mois.
La politique de l'entreprise
prévoit la convocation d'une réunion
impliquant toutes les parties concernées
faute d'accord au bout de deux mois. Cette réunion
est la base de la simulation. Durant cette réunion,
les deux parties doivent être présentes
pour soumettre une nouvelle proposition réaliste
qui permette de parvenir à un accord satisfaisant
pour tous.
Sept personnes sont réunies
autour de la table de négociation: deux représentants
de la direction, une personne pour présider
la réunion (désignée par les
employeurs) et quatre délégués
syndicaux. Dans la mesure où il s'agit d'une
assemblée générale, tous les
employés sont les bienvenus.
|
|
Négociations collectives:
Il s'agit d'un processus
grâce auquel les employeurs et les syndicats
d'employés tentent de parvenir à un
consensus et de régler des différends
relatifs aux salaires et aux conditions de travail.
Fermeture d'entreprise:
C'est, pour l'employeur,
un des moyens d'exercer son pouvoir de la façon
la plus radicale qui soit. L'employeur peut empêcher
ses employés d'accéder à leur
lieu de travail en fermant son entreprise, afin de
les contraindre à accepter les exigences de
la direction. Mise en chômage pour raisons économiques:
La mise en chômage pour raisons économiques
intervient lorsque l'employeur décide de fermer
son entreprise. Les employés peuvent alors
avoir droit à des indemnités pour perte
de salaire en guise de compensation.
Indemnité pour
perte d'emploi:
Si un employé est
injustement licencié ou licencié pour
raison de restructuration de l'entreprise, il a droit
à une indemnité appelée indemnité
pour perte d'emploi. La valeur de cette prime est
généralement calculée sur la
base de son salaire; par exemple, une semaine de salaire
pour chaque année de travail.
Grève:
Le droit de grève
fait partie des droits sociaux et humains fondamentaux.
Il est considéré comme un élément
nécessaire dans le cadre des négociations
collectives, compte tenu de l'inégalité
inhérente des relations de travail entre employeur
et employé. Une grève peut se définir
comme le refus concerté de travailler ou comme
la volonté d'empêcher le travail. Les
travailleurs ne peuvent déclencher une grève
simplement parce qu'ils le désirent! Il faut
au préalable réunir un certain nombre
de conditions, généralement définies
par la législation et variables selon les pays.
Syndicat:
Il s'agit d'une association
de travailleurs conçue pour défendre
les intérêts des travailleurs, dont leurs
salaires et leurs conditions de travail. Le syndicat
représente généralement les travailleurs
lors des négociations avec l'employeur. Dans
de nombreux pays, les syndicats sont organisés
en confédérations.
|
|
|
|
|