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Informations de référence sur
les thèmes généraux > La mondialisation |
La mondialisation
Le monde
est en train de devenir un unique immense marché. Certains
disent que le monde est devenu un village.
Tout le monde parle de mondialisation, mais
sait-on précisément en quoi elle consiste?
La mondialisation fait référence à un processus
qui se caractérise par:
- l'expansion des télécommunications et des technologies
de l'information;
- la réduction des barrières nationales au commerce
et à l'investissement;
- L'accroissement des flux de capitaux et l'interdépendance
des marchés financiers.
De fait, la mondialisation promeut une mobilité accrue
des personnes (jamais le trafic aérien n'a été
si important) - même les migrations font l'objet d'un contrôle
renforcé -, les fusions mondiales entre compagnies deviennent
monnaie courante (voir les exemples dans les télécommunications
et l'industrie agroalimentaire), et l'on peut s'entretenir via
les ordinateurs avec les habitants d'à peu près
tous les pays du monde. Enfin, les récents krachs financiers
en Asie et en Amérique latine ont mis en évidence
une interdépendance financière et économique
croissante au niveau mondial.
Et quels sont les principaux défis de
la mondialisation? |
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Le
Fair Trade Movement (mouvement pour un commerce équitable)
Le mouvement pour un commerce équitable
se propose d'étiqueter les produits et les biens dont la
production respecte les pratiques sociales et les droits de l'homme.
De la sorte, les consommateurs sensibles à ces questions
auront la possibilité de faire un choix en utilisant leur
pouvoir d'achat.
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La controverse fleurit sur les
conséquences actuelles et potentielles de la mondialisation.
Bien des dilemmes sont identifiables et, dans de nombreux cas,
les réponses sont floues. De nombreux secteurs, mais aussi
des individus concernés par l'impact négatif de
cette évolution - militants, érudits, économistes,
chercheurs et sociologues - ont identifié les problèmes
suivants, comme autant de défis à relever:
- La réduction de la souveraineté de l'Etat:
Tandis que les gouvernements maîtrisent de moins en moins
les décisions clés qui peuvent toucher leur économie
et par conséquent le bien-être de leurs populations,
les compagnies multinationales les plus puissantes, les structures
intergouvernementales et les institutions financières
privées ont une influence croissante et tendent à
prendre la place des gouvernements. Voilà ce qui explique
la forte réduction de souveraineté des Etats;
leur rôle traditionnel est redéfini.
- "Economiquement ciblé": Les considérations
économiques prennent le pas sur les considérations
politiques et sociales. Alors que les entreprises privées
et les organisations intergouvernementales - internationales
ou régionales - s'imposent dans la gestion des affaires,
se dessine le risque que prévalent les considérations
économiques et financières sur les questions fondamentales
d'ordre social, sanitaire ou environnemental.
- Le manque de transparence et de responsabilité:
Les gouvernements, les institutions publiques et les autorités
bancaires nationales qui ont traditionnellement pour mission
de décider de l'avenir de leurs pays et de leurs peuples,
ont vu s'éroder cette responsabilité. Si leurs
actions et décisions sont généralement
contrôlées, puisqu'ils sont démocratiquement
responsables, il n'en va pas de même pour les entreprises
multinationales ou les institutions internationales et régionales.
S'agissant de violations des droits de l'homme, par exemple,
il est presque impossible d'engager leur responsabilité
et de contrôler leurs initiatives. En outre, dans beaucoup
de ces instances, le manque de transparence des mécanismes
de prises de décision est remis en question. Ainsi, il
arrive qu'à l'OMC les décisions se prennent à
huis-clos après des processus complexes de négociations
informelles ou formelles.
- "Toujours moins": Avec la libéralisation
des échanges, les multinationales tendent à délocaliser
leurs activités dans les pays leur offrant de meilleurs
avantages comparatifs. D'un point de vue pratique, cela signifie
des salaires plus bas pour les travailleurs, un droit du travail
moins strict, des conditions de travail plus flexibles, un droit
environnemental inexistant ou non-appliqué, des impôts
réduits et des charges sociales allégées,
mais aussi l'absence d'assurance chômage, de sécurité
sociale, etc. Dans ces circonstances, il est facile de conclure
que les droits de l'homme sont les premières victimes
de ces pratiques, notamment - mais pas seulement - les droits
économiques et sociaux des travailleurs dans les pays
d'accueil qui sont confrontés à de difficiles
conditions sociales et économiques et ont besoin des
investissements étrangers pour réactiver leurs
économies déja fragilisées.
- L'homogénéisation: Certains soutiennent
qu'une société unique et intégrée,
fondée sur des modes de vie sociaux et culturels standardisés,
nous conditionnerait à manger les mêmes mets, écouter
les mêmes musiques et regarder les mêmes films,
où que nous vivions et quelle que soit notre nationalité.
Cette situation nierait la spécificité de chaque
pays et violerait nos droits à jouir de nos propres cultures.
Dans ce contexte, les boycotts de consommateurs ont parfois réussi
à corriger des pratiques commerciales contraires au droit
et à l'éthique. En outre, certaines compagnies et
organisations s'efforcent de développer des stratégies
commerciales permettant de dépasser les problèmes
de la mondialisation.
Plus spécifiquement, s'agissant de la libéralisation
des échanges commerciaux, voici quelques-unes des principales
institutions intergouvernementales internationales et régionales
qui l'ont promue:
- l'Organisation mondiale du commerce
- le Fonds monétaire international
- la Banque mondiale
- le Forum économique mondial. Un cercle privé
réunissant les 2000 compagnies les plus puissantes du
monde. Elles se retrouvent chaque année à Davos
en Suisse.
- Les associations régionales de commerce comme l'Union
Européenne, l'Accord de libre-échange nord-américain
(ALENA) et la Coopération économique Asie-Pacifique
(APEC).
Savez-vous d'où viennent les vêtements que vous
portez ou la nourriture que vous mangez?
La Déclaration universelle des droits de l'homme, le
Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux
et culturels et la Charte sociale européenne révisée,
ainsi que la Charte communautaire des droits sociaux fondamentaux
des travailleurs et la Charte des droits fondamentaux de l'Union
européenne (bien que cette dernière ne soit pas
encore juridiquement contraignante), sont quelques-uns des instruments
internationaux et régionaux particulièrement concernés
par la question de la mondialisation. Il vaut la peine de se souvenir
que la Sous-commission des Nations Unies de la promotion et de
la protection des droits de l'homme, ainsi que la Sous-commission
pour la prévention de la discrimination et la protection
des minorités ont toutes deux adopté des résolutions
sur les droits de l'homme et la mondialisation, la première
sur la libéralisation du commerce et son impact sur les
droits de l'homme (Résolution 1999/30) et la seconde sur
les droits de l'homme en tant qu'objectifs premiers du commerce,
de l'investissement et de la politique financière (Résolution
1998/12).
Quelques-uns des effets supposés positifs
de la mondialisation |
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"La
Sous-commission de la promotion et de la protection des droits
de l'homme... demande à tous les gouvernements et aux forums
de politique économique de tenir pleinement compte des
obligations et principes des droits de l'homme dans la formulation
de la politique économique internationale." |
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1. Une redéfinition
de la citoyenneté: Une nouvelle dimension de la citoyenneté
émerge: la citoyenneté mondiale. Elle allie le concept
traditionnel de citoyenneté à l'exercice des droits
politiques et juridiques ou à des obligations comme le
vote. En effet, être un citoyen mondial aujourd'hui exige
d'être davantage critique des produits consommés
et des conditions de leur production, d'être plus conscient
des questions mondiales comme la pauvreté, qui accable
le monde, les problèmes environnementaux ou la violence.
D'autre part, certains affirment que la mondialisation sociale
et culturelle va à l'opposé de l'homogénéisation;
au contraire, de nouvelles pratiques et identités résulteraient
du processus d'interaction.
2. Une mobilité accrue et des communications
accélérées : En dépit du fossé
technologique qui à l'évidence se creuse entre les
nantis et les démunis - un des aspects les plus négatifs
de cette évolution -, l'une des conséquences positives
de l'ouverture des frontières et du développement
d'Internet et des autres technologies, c'est qu'il est devenu
de plus en plus facile de voyager d'un pays à l'autre ou
de communiquer avec les gens tout autour du monde. C'est l'occasion
de partager et d'apprendre les uns des autres et d'autres cultures,
en acquérant espérons-le davantage de tolérance
et de respect.
3. L'ouverture graduelle des frontières:
Elle devrait faciliter le développement et la mise en oeuvre
de systèmes juridiques transnationaux et régionaux
pour la protection des droits de l'homme et la réparation
de leurs violations. La Cour européenne des droits de l'homme
est un exemple d'un système régional très
efficace de protection des droits de l'homme.
Le mouvement anti-mondialisation |
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En réponse à la
mondialisation financière et économique, d'importants
secteurs de la société civile inquiets de son impact
négatif ont commencé à organiser un mouvement
mondial pour promouvoir ce qu'ils appellent l'humanisation de
la mondialisation. Ce mouvement réunit des syndicats, des
ONG environnementales, des décideurs, des militants des
droits de l'homme, des chercheurs, des institutions féministes,
etc. - en bref tout un éventail d'institutions et d'individus
soucieux de construire un monde plus équitable qui ne saurait
exister selon eux tant que le néo-libéralisme, la
déréglementation et la privatisation seront les
principaux moteurs de la mondialisation économique; ils
appellent à une mondialisation à visage humain.
Certains de ces groupes ont choisi de manifester leur désaccord
en participant à de grandes manifestations lors des réunions
organisées par le G7+1 et d'autres institutions promouvant
ces phénomènes. Malheureusement, l'aspect le plus
visible en a été les violents incidents responsables
de gros dégâts matériels. Mais le mouvement
s'organise peu à peu. D'ailleurs, le Forum social mondial
de Porto Alegre au Brésil s'est tenu en même temps
que le Forum économique mondial de Davos en Suisse ce qui,
pour la première fois a permis à des milliers de
représentants de la société civile d'analyser
les questions liées à la mondialisation et leurs
conséquences, pour étudier d'autres solutions. Sous
le slogan "Un autre monde est possible", les débats
ont abordé des questions clés, dont la réforme
de l'OMC, la défense des droits de l'homme (surtout des
droits économiques, sociaux et environnementaux) et l'annulation
de la dette du tiers monde.
En conclusion, nous pourrions citer Xavier Godinot d'ATD Quart
Monde: "La mondialisation est un défi collectif aussi
bien qu'une invitation adressée à chacun d'entre
nous de réinventer de nouvelles façons d'être
citoyens du monde."
Quelques ONG et institutions préoccupées
par la question de la mondialisation:
Oxfam, www.oxfam.org
Fédération Internationale des Droits de l'Homme,
www.fidh.org
International Forum on La mondialisation, www.ifg.org
Third World Network, www.townside.org.sg
L'Observatoire de la Mondialisation, http://terresacree.org/obsmondi.htm
ATTAC, www.attac.org
World Social Forum: www.forumsocialmundial.org.br
Connaissez-vous une autre institution ou une autre personne
de votre pays qu'on puisse ajouter à cette liste?
Références
Notes
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