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L'éducation aux droits de l'homme et
Reperes, un bref guide à l'usage des praticiens >
REPERES, mode d'emploi |
REPERES, mode d'emploi
On peut enseigner et apprendre les droits de l'homme de mille manières
différentes. Votre approche du sujet va dépendre
de divers facteurs: le fait d'opérer dans un cadre formel
ou non-formel, la situation politique, économique et sociale
de votre pays, l'âge des apprenants et leur motivation particulière
pour l'apprentissage des droits de l'homme. L'approche dépendra
également, sans conteste, de votre propre expérience
du sujet, de votre manière personnelle d'aborder les groupes-cibles
et de vos relations avec eux et, enfin, de votre «style pédagogique»
personnel.
Dans le cadre de cet intérêt porté aux droits
de l'homme, vous pouvez être un travailleur de jeunesse,
un formateur, un enseignant pour adultes, un animateur d'atelier,
un membre d'un groupe confessionnel ou, tout simplement, un jeune
homme ou une jeune fille. Mais, quels que soient votre identité
et votre cadre de travail, nous pensons que vous pourrez trouver
des éléments utiles dans le présent manuel.
Et nous n'avons aucun a priori quant à votre capacité
d'enseigner ou de former, ou encore quant à la connaissance
préalable que vous pouvez avoir des droits de l'homme.
Dans cette partie du manuel, nous nous efforçons d'expliquer
ce que nous entendons par «participation» et par «apprentissage
coopératif» ou «expérientiel» , et
les raisons pour lesquelles nous avons choisi ce type d'approches
pédagogiques. Nous indiquons également comment avoir
recours aux activités proposées dans un cadre formel
ou informel, et tentons de répondre aussi aux questions
les plus couramment posées dans ce domaine. Dans la section
intitulée «Conseils aux utilisateurs du manuel» ,
en page 52, nous commentons dans le détail la présentation
des activités proposées et faisons également
des suggestions quant au choix de telle ou telle activité.
On trouvera aussi des observations sur les débats et le
travail en groupe, ainsi que sur l'activité d'animation
(y compris les analyses finales et l'évaluation).
REPÈRES doit être considéré comme
un instrument très «souple» . La défense
des droits de l'homme est un processus permanent et créatif
dont vous-même, en tant qu'utilisateur du manuel, faites
partie intégrante. Nous espérons que vous saurez
utiliser et développer les idées que nous proposons,
les adapter à vos propres besoins et à ceux des
jeunes auprès desquels vous travaillez. Nous formons également
l'espoir que vous saurez analyser ce que vous aurez appris et
nous renvoyer des informations sur vos propres expériences,
afin que nous puissions les intégrer à la prochaine
édition du manuel. A cet égard, vous trouverez un
fformulaire d'évaluation,
sur lequel noter vos commentaires.
Comment aborder ce manuel
Nous vous recommandons tout particulièrement de commencer
par survoler l'ensemble de l'ouvrage pour en avoir une vision
générale. Il n'y a pas de point de départ
obligé. L'idée est de vous laisser la liberté
de choisir directement les aspects qui vous concernent le plus.
Le Chapitre 2 vous propose plus de 48 activités, à
différents niveaux, pour approcher divers thèmes
généraux et les droits de l'homme. Ce sont là
des instruments que vous pourrez utiliser dans votre travail auprès
des jeunes. Le Chapitre 5 vous propose du matériel d'information:
contexte général des questions majeures, diverses
définitions des droits de l'homme et information sur l'évolution
de ce concept. Vous trouverez également en annexe des résumés
des principales déclarations et conventions relatives aux
droits de l'homme, des références et une liste d'instruments
complémentaires.
Tout cela devrait vous permettre d'entreprendre votre travail
d'éducation des jeunes aux droits de l'homme. Il importe
de se rappeler qu'il ne s'agit pas d'être, dès le
départ, un «expert» des droits de l'homme; il
vous suffira d'avoir un véritable intérêt
pour cette question. Il ne s'agit pas non plus d'être un
enseignant ou un formateur qualifié. L'essentiel est d'être
à même de comprendre l'approche pédagogique
que nous vous proposons afin de tirer le meilleur parti des activités
suggérées.
Les approches pédagogiques
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«Ce
n'est pas tant le contenu que la forme qui importe. C'est la forme
qui permet d'obtenir des résultats.» |
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Avant d'aborder les activités proposées,
il importe de bien comprendre nos choix pédagogiques. L'éducation
aux droits de l'homme est une éducation au changement sur
le double plan personnel et social. Il s'agit de développer
la capacité des jeunes à devenir des citoyens actifs,
en mesure de participer au travail collectif de promotion et de
sauvegarde des droits de l'homme. Notre optique générale
est de développer les connaissances, les compétences,
les valeurs et les points de vue. Dans le cadre de ce processus,
- nous partons de ce que chacun sait au départ, des
points de vue et expériences reçus et, sur cette
base, nous conduisons les apprenants à rechercher et
à découvrir ensemble de nouvelles idées
et expériences;
- nous encourageons la participation des jeunes, afin qu'ils
contribuent aux débats et que chacun apprenne le maximum
de choses au contact des autres;
- nous encourageons les apprenants à traduire leur savoir
acquis en actes simples mais efficaces, pouvant refléter
leur rejet de l'injustice, des inégalités et des
violations des droits de l'homme.
Nous exposons en page 21 les connaissances, compétences
et comportements qui caractérisent l'individu «éclairé»
en matière de droits de l'homme. Les compétences
en question - et notamment les capacités et les valeurs
liées à la communication, à l'analyse
critique, à la défense d'une cause, à
la tolérance et au respect - ne peuvent pas véritablement
être transmises par l'enseignement; elles doivent être
acquises par une expérience personnelle et directe.
C'est la raison pour laquelle les activités proposées
dans le présent ouvrage reposent sur les principes
de coopération, de participation et d'apprentissage
expérientiel. Nous souhaitons encourager les jeunes
à penser, à ressentir et à agir - en
d'autres termes, à engager leur esprit, leur cur
et leurs corps. Il faut posséder un savoir théorique
sur les droits de l'homme, certes, mais cela ne suffit pas.
Les jeunes doivent comprendre de manière beaucoup plus
profonde le lien entre les droits de l'homme et les besoins
des individus, ainsi que les raisons pour lesquelles il faut
absolument protéger ces droits. Pour prendre un exemple,
les jeunes n'ayant jamais fait l'expérience directe
de la discrimination raciale peuvent estimer que ce problème
ne les concerne pas. Mais, sur le plan global de la défense
des droits de l'homme, ce type de position n'est pas acceptable;
partout dans le monde, chacun a une responsabilité
en matière de protection des droits d'autrui.
Qu'il s'agisse de droit à la vie ou de liberté
d'expression, l'essentiel des droits de l'homme consiste dans
les valeurs de la démocratie, dans le respect et la
tolérance. Ce sont là des capacités et
des comportements que l'on ne peut acquérir ou adopter
concrètement que dans un environnement - et dans le
cadre d'un processus - qui défend ces valeurs. Cela
mérite d'être souligné.
L'apprentissage «coopératif»
La coopération consiste à travailler ensemble
à la réalisation d'objectifs communs. Dans le cadre
du processus d'apprentissage «coopératif» , un
certain nombre de personnes poursuivent ensemble des buts, afin
d'obtenir des avantages non seulement pour elles-mêmes,
mais aussi pour l'ensemble du groupe.
Cette forme d'apprentissage donne de meilleurs résultats
et assure une meilleure productivité, des relations plus
sincères, plus réciproques et plus engagées.
Elle conduit également à un meilleur état
psychologique de tous, à de meilleures compétences
sur le plan social et à une plus grande estime de soi.
C'est tout le contraire d'un apprentissage fondé sur la
concurrence. La concurrence ne favorise que les intérêts
personnels, le mépris des autres et une certaine arrogance
des «vainqueurs» - lesquels ont lutté contre
les autres afin d'atteindre un objectif accessible à un
seul ou à un nombre d'individus très limité;
de leur côté, les «perdants» sont souvent
démotivés et n'ont plus de respect d'eux-mêmes.
Les composantes primordiales de la coopération sont une
interdépendance positive, des interactions en face à
face, la responsabilité de chaque individu et du groupe
et la capacité à avoir des relations interpersonnelles.
La manière la plus efficace de promouvoir l'apprentissage
coopératif consiste dans un travail en groupe organisé.
La participation
Pour un jeune, participer à l'éducation aux droits
de l'homme, c'est être en mesure de décider ce qu'il
va apprendre dans ce domaine, et de quelle manière. Par
la participation, les jeunes acquièrent divers types de
compétences, notamment la capacité à prendre
part à la prise de décisions, l'écoute, l'empathie
et le respect pour les autres, ou encore le fait d'assumer la
responsabilité de ses décisions et de ses actes.
Dans l'idéal, l'enseignant ou le formateur joue un rôle
d'animateur; autrement dit, il doit «aider» ou «faciliter»
la participation des jeunes à l'apprentissage. Dans le
cadre scolaire, il peut y avoir des contraintes d'horaires et
de programme qui vont conditionner la réalisation plus
ou moins complète de cet idéal de participation.
Dès lors, les activités proposées devront
être adaptées en conséquence.
Les activités proposées par le présent
manuel exigent la participation. Il faudra être dynamique
et engagé; on ne pourra se contenter d'observer et de rester
passif. A cet égard, notre méthodologie doit beaucoup
aux travaux d'Augusto Boal et d'autres pionniers en matière
de sensibilisation dans des contextes non formels.
La mission essentielle - peut-être la seule et unique
mission - de l'éducation aux droits de l'homme est de créer
des espaces de participation pour les jeunes, leur permettant
d'influer sur la nature et le résultat des activités.
Par définition, l'éducation aux droits de l'homme
ne peut être imposée. Il revient véritablement
à chaque animateur, éducateur, enseignant, formateur
ou directeur de groupe de trouver le moment opportun pour ouvrir
ces espaces et créer les possibilités de participation.
L'apprentissage expérientiel
De même que, par exemple, l'éducation au développement,
à la paix ou à la citoyenneté, l'éducation
aux droits de l'homme a recours à un apprentissage expérientiel
fondé sur un cycle de cinq phases:
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Phase
1
L'expérience
(l'activité, le fait d'» agir» ) |
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Phase 5
L'application
(l'exploitation concrète de ce que l'on a appris,
la modification des anciens comportements) |
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Phase 2
Le compte rendu
(le partage des réactions et d'observations
sur ce qui s'est produit) |
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Phase 4
La généralisation
(l'analyse des schémas et du lien entre ce
que l'on a appris et le «monde réel» )
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Phase 3
La réflexion
(l'analyse des schémas et des dynamiques, afin
d'«éclairer» l'expérience)
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La phase 5 consiste, pour les apprenants, à s'engager
dans des actions concrètes, susceptibles de répondre
au problème posé au départ. A ce stade, il
est essentiel que chacun ait véritablement la possibilité
de s'impliquer de manière concrète. Il s'agit là
non seulement de l'aboutissement logique du processus d'apprentissage,
mais aussi d'un moyen sûr de renforcer les nouvelles connaissances,
compétences et visions qui fonderont la suite des opérations.
Les activités au service de l'apprentissage
expérientiel
Si vous avez recours aux activités proposées dans
le présent ouvrage, il faut absolument garder à
l'esprit le cycle d'apprentissage décrit ci-dessus.
Ces activités exigent la participation et l'engagement
des apprenants, de sorte que ces derniers puissent s'enrichir
non seulement au niveau intellectuel, mais aussi au niveau affectif
et physique. Dans ce contexte, on parle parfois de «jeux» ,
car il s'agit d'activités divertissantes, qui suscitent
un certain enthousiasme chez les participants. Il faut se rappeler,
toutefois, que ces activités ou «jeux» ne sont
pas simplement un «amusement» : ce sont aussi et surtout
un moyen significatif d'atteindre certains objectifs éducatifs.
On ne doit pas se contenter d'» effectuer» une activité
(phase 1 du cycle d'apprentissage). Il faut l'assortir d'un processus
de compte rendu et d'évaluation permettant à chacun
de réfléchir à ce qui s'est produit (phase
2), puis évaluer véritablement l'expérience
(phases 3 et 4), avant de décider de la suite des opérations
(phase 5). Et l'on parvient ainsi à la première
phase du cycle suivant - toujours dans le cadre de ce même
processus d'apprentissage.
Dans le cadre scolaire, les activités en question peuvent
contribuer à décloisonner les différentes
disciplines (souvent isolées de manière artificielle),
et permettre de développer des liens entre telle ou telle
discipline et tel ou tel domaine d'intérêt de manière
à avoir une vision plus globale du sujet en question. Dans
un contexte éducatif non-formel, ces activités permettent
de développer l'intérêt pour les thèmes
en question. Et, parce que cette approche n'est pas didactique,
les jeunes apprenants ont souvent plus de facilité à
y adhérer.
Les activités en question permettent:
- d'être motivé vis-à-vis de l'apprentissage,
du fait de leur caractère divertissant;
- de développer ses connaissances, ses compétences,
son point de vue et ses valeurs personnels. Le «jeu»
est un moyen très sûr d'y parvenir, dans la mesure
où il permet l'expérimentation de nouveaux comportements
et de faire éventuellement des erreurs sans encourir
les risques de la vie réelle.
- de changer. Le type d'activités proposé
aide à comprendre que chacun peut décider de changer
- soi-même et ses relations avec les autres.
- de s'impliquer concrètement. Ces activités
encouragent la participation de tous - y compris les membres
les moins extravertis et les plus timides du groupe.
- d'assumer des responsabilités. Chaque participant
apportant sa propre expérience et ses propres capacités,
le groupe en question s'engage dans le «jeu» à
son propre niveau et à sa manière.
- d'encourager l'autonomie et de renforcer la confiance
en soi. Les activités en question constituent un
cadre qui permet de réduire la dépendance vis-à-vis
de l'animateur du groupe - de manière à ne plus
le considérer comme «celui qui sait tout» .
Les participants doivent assumer une certaine part de responsabilité
dans le fonctionnement de l'activité, ou tout au moins
de l'aspect qui leur est confié.
- de ressentir une certaine solidarité vis-à-vis
des autres. Les activités favorisent la cohésion
du groupe, le sens de l'appartenance au groupe et la solidarité.
Les activités en question offrent le contexte et
la structure des expériences collectives qui permettent
de fonctionner dans les limites de ses propres acquis et capacités
(aussi bien ceux de l'animateur que ceux des jeunes apprenants).
Si elles sont intelligemment menées, ces activités
sont un moyen efficace d'apprendre dans un cadre organisé
autour d'objectifs prédéterminés.
L'animation
Dans cet ouvrage, nous avons choisi d'appeler «animateurs»
tous ceux qui élaborent, présentent et coordonnent
les activités. L'animateur permet à chaque participant
de découvrir les connaissances que celui-ci a déjà
acquises, l'encourage à développer son savoir et
à explorer son potentiel personnel. L'animation consiste
à créer les conditions de l'apprentissage, de l'expérimentation,
de l'analyse et du développement. L'animateur partage,
donne et reçoit tout à la fois. Il ne s'agit pas
d'une personne se situant au-dessus des autres, d'un «expert»
quelconque, qui ne ferait que transmettre un savoir et des compétences.
Dans l'expérience de partage en question, chacun apprend
et se développe - l'animateur comme les participants.
Pour devenir un animateur de jeunesse et travailler dans cette
ambiance d'égalité et de réciprocité,
les conditions diffèrent dans les divers pays européens,
voire à l'intérieur de chaque pays. Dans le cadre
du système éducatif formel, on note des différences
en termes d'objectifs généraux et de philosophie
éducative, de méthodes pédagogiques et de
programmes. Mais, et malgré quelques exceptions, il est
rare que les élèves aient la possibilité
de décider du contenu du programme officiel, ou encore
que les enseignants puissent jouer un véritable rôle
d'animateurs. Dans le secteur non-formel, on peut également
constater de grandes divergences non seulement au plan des objectifs
et de la philosophie des différents établissements
ou organisations, mais aussi en termes d'activités proposées
et de possibilités offertes. Toutes ces différences
sont observables aussi bien d'un pays à l'autre qu'à
l'intérieur d'un même pays.
De plus, nous opérons tous dans le cadre des normes éducatives
et sociales de nos sociétés. On peut facilement
négliger, voire oublier totalement notre propre ethnocentrisme
et, de ce fait, considérer comme tout à fait normale
notre approche des élèves. C'est pourquoi, pour
développer vos capacités d'animation d'un groupe,
il pourra vous être utile de réfléchir ici
à vos propres méthodes et pratiques d'enseignement.
Modes de pensée, d'apprentissage
et d'enseignement/de formation
Chacun de nous est un individu, avec sa propre manière
de penser et d'apprendre. Certes, nous pouvons mélanger
les styles, mais chacun d'entre nous a tout de même son
mode de pensée privilégié pour représenter
le monde extérieur, ainsi qu'une manière privilégiée
d'apprendre. Nous autres éducateurs et animateurs devons
en être conscients et avoir recours à toute une palette
méthodologique en vue de susciter les dons et les intérêts
particuliers des jeunes auxquels nous nous adressons.
Il faut donc bien comprendre que les différents modes
indiqués ci-après sont nos styles de prédilection;
nous empruntons tous des éléments à chaque
modèle en question, mais chacun d'entre nous a tout de
même son style préféré. Pour une analyse
plus approfondie de ce domaine, prière de se reporter aux
travaux de David Kolb, indiqués dans la bibliographie en
fin de chapitre.
Parmi tous les styles cités ci-dessous, lesquels ont votre
préférence?
Abrégé des modes de pensée
- Les personnes ayant une forme d'esprit visuelle se
représentent le monde en images; elles diront par exemple
«Je vois ce que vous voulez dire».
- Les personnes à tendance plutôt auditive
se rappelleront davantage les sons et les phrases orales;
elles diront par exemple «ça sonne bien».
- Les personnes plus «kinesthésiques»
se rappelleront les choses davantage à travers des sensations,
à la fois physiques et affectives. Elles diront pour
leur part «J'aime bien cette idée... allons-y!».
Abrégé des modes d'apprentissage
- Les actifs tirent le meilleur parti, en termes d'apprentissage,
d'activités ouvrant sur de nouvelles expériences,
de nouvelles problématiques et de nouvelles possibilités.
Ils enrichissent leur savoir par le biais du jeu, du travail
en équipe et des jeux de rôles. Ils apprécient
les défis qui exigent d'eux de faire un grand saut dans
l'inconnu. Ces «actifs» rejettent l'apprentissage
passif, le travail solitaire (par exemple, la lecture, l'écriture
et la réflexion isolée) et les analyses trop détaillées.
- Les réflexifs tirent le meilleur parti de leur
apprentissage si on leur permet de réfléchir aux
activités en question. Ils aiment effectuer des recherches
approfondies, analyser les faits et ce qu'ils ont appris. Ils
détestent être propulsés sous les projecteurs,
manquer de données pour établir des conclusions,
devoir prendre des raccourcis ou encore effectuer un travail
superficiel.
- Les théoriciens ont un meilleur rapport à
l'apprentissage si ce qu'ils apprennent fait partie d'un système,
d'un modèle, d'un concept général ou d'une
théorie. Ils apprécient les situations structurées,
les objectifs précis et les idées et concepts
qu'ils jugent intéressants. En revanche, ils n'aiment
pas forcément devoir participer à des situations
faisant appel à leurs émotions ou à leurs
sensations.
- Les pragmatiques tirent le meilleur parti de leur
apprentissage si les activités proposées ont un
lien évident avec la réalité et qu'ils
sont en mesure de mettre en pratique les connaissances acquises.
Ces personnes rejettent donc tout savoir éloigné
des réalités, et tout apprentissage «purement
théorique et fondé sur de grands principes généraux».
Ils n'aiment pas non plus avoir l'impression de «tourner
en rond» et de mettre très longtemps à obtenir
des résultats.
Les modes d'enseignement/de formation
Chacun a son propre mode et ses propres approches d'enseignement
et de formation. En fait, l'approche adoptée par l'animateur
va dépendre de ses valeurs personnelles, de ses convictions
et de ses idées, de sa personnalité, de son expérience
en tant que formateur et apprenant, et de son assurance personnelle
face aux jeunes et aux questions liées aux droits de l'homme.
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Théorie
X. Les enseignants/formateurs qui pensent que
les gens: |
sont fondamentalement paresseux,
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non désireux d'apprendre
et irresponsables |
doivent être contraints |
doivent être soumis à une certaine discipline
|
veulent être dirigés |
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Théorie
Y. Les enseignants /formateurs qui pensent que les gens:
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veulent apprendre et s'orienter |
par eux-mêmes |
sont créatifs |
souhaitent être consultés |
souhaitent avoir des responsabilités |
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Le formateur est le seul
responsable et fait de rigidité dans son organisation.
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Le formateur «déballe»
son cours. |
discipline/structure is
imposed |
Une discipline/structure
est imposée |
Les apprenants reçoivent un enseignement; un
expert leur transmet un savoir. |
Le formateur a réponse
à toutes les questions; opinions ou les solutions
des autres sont mauvaises. |
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Le formateur souhaite la
participation et fait preuve preuve de souplesse dans
son organisation. |
Le formateur dirige, mais
recherche un consensus avec les apprenants. |
La discipline/l'organisation
se décident en accord avec les apprenants. |
Les élèves
prennent en charge leur propre apprentissage. |
people encouraged to hold theiown views and to seek
their own solutions to problems. |
Les apprenants sont encouragés
à avoir des les opinions personnelles et à
trouver des bonnes ou solutions par eux-mêmes.
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En matière de formation, ce sont là de toute évidence
deux styles diamétralement opposés. Il est clair
que c'est la «Théorie Y» qui correspond au processus
d'éducation aux droits de l'homme. En effet, cette éducation
vise à développer les valeurs de respect, d'égalité,
de coopération et de démocratie. Et ces valeurs
ne peuvent être défendues que dans le cadre d'un
processus fondé lui-même sur le respect des principes
en question.
Réfléchissez à votre propre expérience.
Qu'avez-vous ressenti en ayant affaire à l'une ou l'autre
de ces deux catégories extrêmes de formateurs?
Utilisation de Repères dans des contextes
éducatifs formels et non-formels
L'approche éducative et le style d'activités proposées
par ce manuel vont probablement apparaître plus adaptés
au secteur éducatif non-formel. En effet, dans ce secteur,
les programmes sont généralement plus ouverts et
visent davantage l'épanouissement personnel et social de
chaque jeune. De plus, la base même des programmes non-formels
est formée des intérêts des jeunes. Cette
approche permet une plus grande participation et une plus grande
souplesse, et offre aux jeunes la possibilité de s'engager
de manière concrète dans la défense des droits
de l'homme.
Dans ce contexte, le point de départ de l'animateur peut
être un événement survenu dans son environnement
géographique immédiat, ou encore une émission
de télévision. Une excellente manière d'animer
le groupe et de susciter un intérêt pour les droits
de l'homme est, par exemple, la projection d'un film ou d'une
cassette vidéo. A cet égard, il existe un excellent
guide en matière de cinéma: «L'Europe à
l'écran: le cinéma et l'enseignement de l'histoire»,
de Dominique Chancel (Conseil de l'Europe, janvier 2001). Pour
susciter un débat spontané, on peut également
utiliser des affiches ou des illustrations, ou encore organiser
une soirée musicale avec des chansons défendant
l'idée de liberté. Puis on pourra poursuivre par
l'une des activités de ce manuel sur les droits de l'homme
en général, comme par exemple «Quelle
est votre position? ou encore «Mimez-le!»
.
Au contraire, le secteur éducatif formel est souvent
contraint de respecter le principe de la transmission aux élèves
et aux étudiants d'un savoir agréé, qui est
également la base de contrôles et d'examens. L'épanouissement
personnel et social de l'élève, dont l'importance
n'est pas ignorée, n'est pourtant pas l'axe principal -
contrairement à l'acquisition du savoir en question, censé
préparer à la vie active ou à des études
supérieures. Toutefois, cela ne signifie pas pour autant
que la plupart des activités proposées par le présent
ouvrage ne soient pas adaptées aux programmes des différents
établissements scolaires en Europe. En fait, bon nombre
des activités en question ont été conçues
pour pouvoir être réalisées en classe.
La résolution des problèmes et
des conflits, base de l'éducation aux droits de l'homme
Les questions liées aux droits de l'homme
sont souvent polémiques du fait de l'existence de différents
systèmes de valeurs, et de visions différentes de
la notion de droits et de devoirs. Notre approche éducative
est précisément fondée sur ces différences,
qui prennent souvent la forme de conflits idéologiques.
Deux des objectifs importants de l'éducation
aux droits de l'homme sont, d'une part, de doter les jeunes de
capacités d'analyse de points de vue différents
sur un sujet donné (ce qui ne signifie pas forcément
qu'il faille amener les élèves à approuver
les opinions en question) et, d'autre part, d'aider les apprenants
à trouver en eux des moyens de régler les conflits
à l'amiable.
Le présent ouvrage et les activités
qu'il propose sont fondés sur l'idée que les conflits
d'opinion peuvent être exploités de manière
constructive dans le cadre d'un processus d'apprentissage, à
condition que l'animateur du groupe ait lui-même suffisamment
d'assurance pour aborder ces conflits éventuels. Comme
c'est souvent le cas en ce qui concerne les activités éducatives
non-formelles, il ne s'agit pas tant de parvenir à un consensus
général des apprenants sur tel ou tel sujet que
de tirer parti du processus lui-même (par l'écoute
des autres, par le fait de s'exprimer soi-même, par le respect
d'opinions différentes, etc.).
Ainsi, l'activité baptisée «Ne
trichez pas!» vise très spécifiquement
à faire naître, chez l'apprenant, des capacités
de résolution des conflits.
Questions fréquentes au sujet
de l'éducation aux droits de l'homme
Les réponses que nous apportons ci-après sont assez brèves;
mais nous espérons qu'elles éclaireront tout de
même les personnes qui ont commencé à intégrer
l'éducation aux droits de l'homme à leur travail
et qui se posent certaines des questions suivantes.
Ne faut-il pas initier les jeunes au sens des responsabilités
plutôt qu'à la défense des droits?
Réponse: Le présent ouvrage souligne
aussi bien les devoirs que les droits. Les activités proposées
visent à montrer que la frontière entre ses propres
droits et ceux des autres est fragile et que chacun a le devoir
de respecter les droits d'autrui.
Que se passe-t-il si un apprenant pose une question à
laquelle je ne sais pas répondre?
Réponse: Personne ne peut
avoir réponse à toutes les questions! Vous pouvez
parfaitement expliquer que vous ne connaissez pas tel ou tel aspect
en particulier et en profiter pour impliquer tous les participants
dans la recherche d'informations et de réponses. Vous devez
systématiquement envisager de retourner la question à
l'auditoire en lui demandant: «Et vous, qu'en pensez-vous?».
Il faut également se rappeler que rares
sont les réponses simples aux problèmes liés
aux droits de l'homme. On ne peut par «oui» ou «non»
à des questions éthiques aussi complexes. Et, d'un
point de vue pédagogique, il est tout aussi important de
poser la question que de trouver la réponse. En exposant
des problèmes complexes et en incitant les jeunes à
y réfléchir, nous permettons à ces derniers
d'acquérir des connaissances et des compétences
et d'adopter des points de vue ou des comportements qui les aideront
à faire face à ce type de problèmes ultérieurement,
dans leur vie d'adultes.
Que faire
si l'on ne dispose pas d'une photocopieuse, par exemple, ou de
suffisamment de matériel en général?
Réponse: Bon nombre d'activités proposées
par le manuel ont été conçues de telle sorte
que l'on n'ait pas besoin d'un matériel coûteux -
du style photocopieuse, par exemple. Cependant, certaines activités
exigent que l'on soit à même de reproduire certains
éléments à l'usage du groupe, comme des copies
de fiches destinées aux jeux de rôles ou purement
informatives. On pourra alors effectuer ces copies avec du papier
carbone. Il faut faire preuve de créativité et imaginer
des solutions adéquates.
Est-ce que les parents, les directeurs d'établissements
scolaires et les animateurs de groupes ne risquent pas de s'opposer
à l'enseignement des droits de l'homme, en qualifiant celui-ci
de «propagande politique» pouvant inciter à la
rébellion?
Réponse: L'éducation aux droits
de l'homme engendre des citoyens capables de participer à
la vie sociale et au développement de leur pays. A cet
égard, il importe de faire la distinction entre, d'une
part, l'acquisition de capacités de participation et, de
l'autre, la politique partisane. Par le débat et la participation,
l'éducation aux droits de l'homme favorise, chez les jeunes,
le développement d'un esprit critique et d'investigation,
et les encourage à adopter un comportement rationnel. A
cet égard, l'éducation aux droits de l'homme est
bien sûr également liée à l'instruction
civique et politique; elle permet aux jeunes de faire le lien
entre les droits de l'homme, les problèmes sociaux, les
problèmes éducatifs et la politique en général.
Au bout du compte, il se peut que les jeunes finissent par s'engager
dans des organisations politiques à l'échelon local
ou dans des partis nationaux - du fait même de leurs droits
à la participation à la vie politique, à
la liberté d'opinion, d'association et d'expression. Mais
cela doit relever purement et simplement de leur libre arbitre.
N'est-ce pas à l'Etat ou au gouvernement d'un pays qu'il
incombe de créer les conditions d'un apprentissage des
droits de l'homme?
Réponse: Les Etats membres des Nations
Unies ont l'obligation de promouvoir l'éducation aux droits
de l'homme dans toutes les sphères éducatives, c'est-à-dire
aussi bien dans le cadre du système éducatif officiel,
que dans des structures non-formelles et informelles. En dépit
de cette obligation, bon nombre de pays n'ont guère uvré
à la promotion de l'éducation aux droits de l'homme
et à son intégration dans les programmes scolaires.
Aussi les animateurs de jeunesse et les organisations non gouvernementales
peuvent-elles contribuer considérablement au développement
de cette éducation à l'école et dans le cadre
d'autres programmes éducatifs - et ce, par un travail de
collaboration avec les établissements ou structures en
question. Les éducateurs et les ONG peuvent également
faire pression sur le gouvernement de leur pays pour que celui-ci
respecte ses obligations dans ce domaine.
Et si je ne constate aucune violation des droits de l'homme
dans mon pays?
En fait, l'éducation aux droits de l'homme ne concerne
pas que les cas de violation. Elle consiste avant tout à
faire comprendre que les droits de l'homme sont un atout universel,
commun à toute l'humanité, et à faire prendre
conscience de la nécessité de protéger ces
droits. En outre, aucun pays ne peut prétendre qu'il n'y
a pas, sur son territoire, de violations des droits de l'homme.
On peut facilement analyser la réalité de son pays
en observant l'environnement social ou la collectivité
immédiate. Quels en sont les exclus? Quels sont ceux qui
vivent dans des conditions d'extrême pauvreté? Y
a-t-il des enfants qui ne bénéficient pas de leurs
droits élémentaires? Une autre approche consiste
à déterminer la place de votre pays dans le «concert»
des violations des droits de l'homme ou, au contraire, de la promotion
de ces derniers - c'est-à-dire par rapport à d'autres
pays (cette question se pose, par exemple, en matière d'environnement
planétaire et de droit au développement, de vente
d'armes, de pauvreté à l'échelon mondial,
etc.).
Conseils aux utilisateurs
du manuel
Ce manuel et les activités qu'il propose peuvent s'adapter
au travail scolaire, en classe, à des situations extrascolaires,
des cycles de formation ou de séminaires, des camps de
vacances ou des ateliers de travail, ou encore des clubs de jeunes
ou des groupes de jeunes. L'ensemble proposé est également
valable même si vous opérez essentiellement auprès
d'adultes.
Comment choisir une activité
Choisissez en principe une activité adaptée
à votre niveau et à celui de votre groupe, ainsi
qu'au temps dont vous disposez. Imprégnez-vous bien du
contenu de l'activité en question, en relisant à
deux fois ce qui est proposé, et efforcez-vous d'imaginer
les réactions de votre groupe ou certains des propos que
les membres du groupe pourront tenir à cet égard.
Assurez-vous d'avoir réuni les matériels nécessaires.
Vérifiez également que vous disposez de suffisamment
d'espace, notamment si les apprenants doivent se répartir
en petits groupes de travail.
Nous nous permettons de souligner de nouveau
que les directives données dans le cas de chaque activité
ne sont que des conseils d'orientation. Vous avez donc toute liberté
d'adapter le matériel proposé à vos besoins
propres. Car, de toute évidence, il est impossible de concevoir
des activités pouvant correspondre à toutes les
situations existant en Europe. Nous vous demandons donc d'adapter
ces activités. Vous pourrez, par exemple, vous fonder sur
le principe de base de telle activité, et utiliser la ou
les méthodes proposées par telle autre.
Chaque activité se présente sous
une forme standard. Les symboles graphiques et les intitulés
doivent vous permettre d'en avoir une vision globale.
Explication des symboles graphiques et
des intitulés des activités |
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Niveau de
complexité |
Sont désignés, de 1 à
4, les différents niveaux de compétences
nécessaires à la participation au groupe
et/ou le degré de préparation nécessaire.
|
Thèmes
|
Les grands thèmes traités
dans le cadre de l'activité en question: par
exemple, la pauvreté, l'environnement, la paix
et la violence, l'égalité entre les sexes,
etc. |
Aperçu |
Brève présentation de la
nature de l'activité concernée et des
problèmes abordés. |
Droits corrélés |
Les droits dont il est question dans
le cadre de l'activité: par exemple, le droit
à la vie ou encore la liberté d'expression.
|
Taille du
groupe |
Nombre de personnes nécessaire
pour pouvoir réaliser l'activité en question.
|
Durée |
Le temps (en minutes) nécessaire
à la réalisation complète de l'activité,
y compris les débats. Si, à la rubrique
«Taille du groupe», il a été
indiqué «indifférente», la durée
est estimée sur la base de 15 participants. |
Objectifs |
Il s'agit des objectifs de l'apprentissage
des droits de l'homme en termes de connaissances, de
compétences, de comportements et de valeurs.
|
Matériels
|
Liste des équipements nécessaires
à la réalisation de l'activité.
|
Préparation |
Liste des tâches que l'animateur
doit accomplir avant le début de l'activité.
|
Instructions |
Ensemble de «directives» en
vue de gérer l'activité. |
Compte rendu |
Enoncés pouvant aider l'animateur
à conduire la phase de et évaluation
compte rendu et d'évaluation de l'activité
(phases 2-4 du cycle d'apprentissage, voir page 46)
|
Conseils
pour l'animateur |
Lignes directrices. Eléments à
connaître. Où trouver des informations
complémentaires. |
Variantes |
Suggestions pour l'éventuelle
adaptation de l'activité à des situations
différentes. |
Suggestions |
Idées pour la suite des opérations.
Liens avec d'autres de suivi activités. |
Idées d'action
|
Idées de mesures concrètes
à prendre pour la suite de l'activité.
|
Dates clés |
Dates d'anniversaire et/ou de commémoration
des droits de l'homme. |
Informations |
Information de base supplémentaire
concernant précisément supplémentaires
l'activité en question. |
Documents |
Cartes de rôle, exposé
des actions à engager, bibliographie complémentaire,
fiches pour les débats, etc. |
|
Niveaux de complexité
Les diverses activités proposées
sont classées selon une échelle de 1 à 4
indiquant les différents niveaux de compétence globalement
nécessaires à la participation à ce type
d'apprentissage par expérience, ainsi que l'importance
du travail de préparation requis. D'une manière
générale, ces deux facteurs vont de pair; autrement
dit, les activités de niveau 1 demandent très peu
de préparation, tandis que celles de niveau 4 en exigent
beaucoup plus.
- Le Niveau 1. Il s'agit d'activités brèves
et simples, essentiellement utiles en guise de point de départ.
Les activités permettant de mobiliser les énergies
et de «rompre la glace» entre les participants en
font partie. Dans l'ensemble, ce type d'activités reste
très utile pour rapprocher les participants et faire
en sorte qu'ils communiquent entre eux.
- Le Niveau 2. Il s'agit là encore d'activités
assez simples, visant à susciter un intérêt
pour un sujet donné. Elles n'exigent pas de connaissance
préalable des questions des droits de l'homme, ni de
capacités très développées pour
le travail individuel ou en groupe. Bon nombre d'activités
se situant à ce niveau entendent permettre à chacun
d'acquérir des capacités à la communication
et au travail en groupe, mais aussi éveiller un intérêt
général pour les droits de l'homme.
- Le Niveau 3. Il s'agit d'activités demandant
davantage de temps, destinées à développer
beaucoup plus profondément la compréhension et
la capacité d'analyse d'un thème donné.
Ces activités exigent un niveau de compétence
plus élevé pour la participation aux débats
et le travail en groupe.
- Le Niveau 4. Il s'agit, là encore, d'activités
s'échelonnant sur un temps plus long, exigeant de bonnes
compétences pour le travail en groupe et le débat,
une concentration et une coopération des participants,
et un temps de préparation plus long. Ces activités
sont également plus «globales», dans la mesure
où elles permettent en principe une compréhension
plus large et plus approfondie des questions abordées.
Les liens d'ensemble
Les activités proposées par le manuel visent à
permettre une exploration du domaine des droits de l'homme et
des liens pouvant exister entre ces droits et quelques thèmes
d'ensemble. C'est ainsi que trois thèmes sont mentionnés
dans l'exposé de chaque activité. Ces thèmes
sont les suivants: |
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1. L'éducation |
2. L'égalité entre
les sexes
|
3. L'environnemment |
4. La citoyenneté |
5. La démocratie
|
6. La discrimination et la xénophobie
l |
7. La mondialisation |
8. La paix et la violence |
9. La pauverté
|
10. La santé |
11. La sécurité humaine |
12. Le sport |
13. Les droits de l'enfant |
14. Les droits de l'homme
en généra |
15. Les droits sociaux |
16. Les médias |
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Conseils
d'animation
Dans cet ouvrage, nous parlons d'»animateurs»
pour désigner tous ceux (formateurs, enseignants, travailleurs
sociaux auprès des jeunes, éducateurs pairs, jeunes
bénévoles - et autres catégories) qui assurent
la coordination et la gestion des activités. Ce type de
terminologie vise à souligner que l'éducation aux
droits de l'homme exige une approche démocratique et participative.
Notre idée de base est que toutes ces
personnes «animent» des groupes de jeunes - par exemple
en classe, dans le cadre d'un club de jeunes, d'un cycle de formation,
d'un camp de jeunesse ou encore d'un séminaire.
Le travail en groupe
Il y a travail de groupe lorsqu'on réunit
des personnes qui doivent associer leurs différents talents
et capacités individuels, et se servir de leurs énergies
mutuelles pour réaliser une mission donnée. Le travail
en groupe:
- responsabilise. Lorsqu'on a le sentiment d'être
maître de ses actes, on s'investit personnellement pour
atteindre le but fixé et être sûr d'obtenir
de bons résultats.
- développe les capacités de communication.
Les individus comprennent assez rapidement qu'ils obtiendront
de meilleurs résultats en coopérant pour atteindre
un objectif commun - plutôt que par la compétition.
- implique le développement d'aptitudes au consensus.
On se rend compte assez rapidement également que la meilleure
façon de prendre des décisions est d'envisager
l'ensemble de l'information disponible et de s'efforcer de trouver
une solution satisfaisante pour tous. Toute personne se sentant
exclue du processus décisionnel est susceptible de saboter
le travail du groupe et de ne pas respecter les décisions
prises par le reste du groupe.
Techniques de travail en groupe
Le Chapitre 2 du manuel fait référence
à des techniques telles que le «brassage d'idées»
ou encore le «jeu de rôle». On trouvera, dans
les quelques notes ci-après, une explication de ces concepts
et quelques suggestions d'ordre général sur le maniement
des techniques en question.
Il faut noter d'emblée que, pour donner
de bons résultats, tout travail en groupe doit se voir
fixer une mission précise. En d'autres termes, il s'agit
de poser très clairement les données du problème
à traiter et de tenter d'y trouver des solutions.
Le brassage d'idées
C'est une méthode qui vise à introduire un thème nouveau,
à encourager la créativité des participants
et à faire naître un maximum d'idées dans
de très brefs délais. On peut utiliser cette technique
pour résoudre un problème précis ou simplement
pour répondre à telle ou telle question.
Instructions:
- Déterminez le problème auquel tout le monde
va réfléchir et résumez-le sous forme d'une
seule question à choix multiples.
- Ecrivez l'intitulé de la question de manière
visible pour tous les participants.
- Demandez à chacun d'apporter ses idées personnelles
et d'écrire celles-ci en un endroit visible de tous,
par exemple un tableau de papier. Les idées en question
doivent être formulées en un seul mot ou par une
phrase très courte.
- Mettez un terme au processus lorsque les idées ont
cessé de «jaillir».
- Analysez les différentes idées proposées,
en demandant à chacun de les commenter.
Prenez également en compte les points
suivants:
- Il convient d'écrire TOUTES les nouvelles idées
suggérées. Car il est fréquent que les
idées en apparence les plus folles soient aussi les plus
intéressantes et les plus utiles!
- Nul ne doit commenter ou juger les idées avant la
fin du processus, et l'on ne doit pas reprendre une idée
déjà formulée.
- Encouragez la participation de tous.
- N'apportez vous-même des idées que pour encourager
le groupe.
- Si telle ou telle proposition n'est pas claire, demandez
à son auteur de la préciser.
L'affichage mural
C'est une autre technique de brassage d'idées. Les participants
notent leur idée sur un morceau de papier (par exemple
un «post-it»), qu'ils collent sur un mur. Cette méthode
a pour avantage de permettre à chacun de s'isoler un instant
et de réfléchir tranquillement, avant d'être
éventuellement influencé par les idées des
camarades. Puis, les «bouts de papier» peuvent être
déplacés et repositionnés dans le but de
regrouper les idées par famille.
Le débat
Le débat est, pour l'animateur et les participants, un
excellent moyen de découvrir le point de vue de chacun
sur telle ou telle question. Cela revêt une importance toute
particulière dans le cadre de l'éducation aux droits
de l'homme, car les apprenants ne doivent pas seulement emmagasiner
des connaissances, mais également explorer et analyser
les problèmes par eux-mêmes. On peut utilement organiser
un débat à partir de l'actualité, d'affiches
ou encore d'études de cas. Commencez toujours par poser
aux participants la question suivante: «Que pensez-vous de...?».
Les discussions en petits groupes
C'est là une technique utile si aucune idée valable
ne ressort d'un débat général. Il s'agit
donc de demander aux apprenants d'envisager le problème
par petits groupes, pendant une minute ou deux, puis de présenter
leurs idées à l'ensemble du groupe. On constatera
rapidement un «bouillonnement» d'idées ici et
là!
Le travail en groupes restreints
Ce type de procédé est l'opposé
du travail collectif, engageant l'ensemble du groupe. C'est une
technique qui permet d'encourager la participation de chacun et
qui contribue au développement du travail en équipe
et de la coopération. La taille de ces groupes restreints
dépendra de facteurs pratiques tels que le nombre total
de participants et l'espace global dont vous disposez. Un petit
groupe peut ne réunir que deux ou trois personnes, mais
l'effectif idéal est de six à huit personnes. Chaque
groupe restreint pourra travailler d'un quart d'heure à
une journée entière, en fonction de la mission fixée.
On obtiendra rarement des résultats positifs
en demandant simplement aux participants de «discuter du
problème donné». Quel que soit le problème
à traiter, il est essentiel d'en définir clairement
les données et de préciser l'objectif à atteindre
- avec la nécessité, pour les participants, de revenir
vers l'ensemble du groupe pour l'informer de leurs idées.
Il s'agit, en somme, de poser en termes précis un problème
à résoudre ou une simple question à laquelle
les participants doivent apporter une réponse.
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Hiérarchisation
«en échelle»
Déclaration jugée
la plus importante |
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Déclaration jugée la moins
importante |
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Le classement par
ordre d'importance
C'est une technique particulièrement utile
si l'on souhaite fournir une information spécifique ou
susciter un débat par petits groupes.
Chaque groupe doit donner son avis sur différentes
affirmations et les classer par ordre d'importance, sous forme
d'échelle ou de figure graphique morcelée à
la façon d'un diamant. Dans le classement par échelle,
la déclaration jugée la plus importante est placée
au sommet, et ainsi de suite, par ordre d'importance décroissante
jusqu'au bas de l'échelle.
Pour la hiérarchisation «en diamant»,
les participants conviennent de ce qui leur semble être
la déclaration la plus importante et la placent tout en
haut; puis suivent, sur le même plan, deux, puis trois déclarations
- et ainsi de suite, toujours par ordre d'importance, comme l'indique
le graphique ci-dessous. Etant donné que, d'une manière
générale, il est difficile d'établir une
hiérarchie très tranchée entre différents
énoncés, ce classement est souvent la méthode
la plus appropriée. Il s'agit d'une méthode moins
rigide, donc plus acceptable pour les participants. Elle offre
également davantage de possibilités de consensus.
Une variante de cette méthode consiste à rédiger
huit affirmations et à laisser une «fiche vierge»
dont les participants détermineront librement le contenu.
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Hiérarchisation
«en diamant» |
Déclaration jugée
la plus importante |
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Déclaration jugée
la moins importante |
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Les jeux de rôle
Un jeu de rôle est un court psychodrame joué par
les participants. Ce jeu repose essentiellement sur l'improvisation,
même si chacun fait appel à sa propre expérience
pour «interpréter son rôle». Le jeu de
rôle vise à mettre en lumière un type de situation
ou d'événements peu connu des participants. Cela
permet en principe de mieux comprendre la situation à l'étude
et de faire naître une empathie vis-à-vis de ceux
qui vivent cette situation.
- Le jeu de rôle diffère de la «simulation»
qui est également une saynète, mais préalablement
scénarisée; autrement dit, la simulation ne comporte
pas autant d'improvisation.
- L'intérêt majeur du jeu de rôle est d'être
un décalque de la vie réelle. A l'instar de la
vie, ce procédé soulève des questions auxquelles
on ne peut répondre de manière simpliste - par
exemple, le fait de déterminer si le comportement de
tel ou tel personnage est bon ou mauvais. Pour une analyse encore
plus approfondie, une excellente technique est d'échanger
les rôles.
Les jeux de rôle doivent être maniés avec
délicatesse. En premier lieu, il est essentiel que les
participants disposent d'un peu de temps, en fin de jeu, pour
«sortir de leur rôle». Deuxièmement, chacun
se doit de respecter les sentiments des autres et la structure
sociale du groupe. Pour prendre un exemple concret, un jeu de
rôle relatif à des personnes handicapées doit
tenir compte du fait que certains participants peuvent être
eux-mêmes handicapés (leur handicap n'étant
pas forcément visible) ou avoir des parents ou des amis
proches handicapés. Il faut donc veiller à ne pas
blesser ces personnes, à ne pas les contraindre à
s'exposer ou encore, à ne pas les marginaliser. Au cas
où une erreur de ce type est commise, il ne faut pas hésiter
à prendre la chose au sérieux (par exemple en présentant
des excuses, en transformant l'incident en exemple instructif,
etc.). D'autre part, il faut aussi avoir à l'esprit les
stéréotypes possibles. En effet, les jeux de rôle
révèlent souvent l'idée que chacun se fait
des autres et mettent en scène le «talent» de
chacun pour jouer le rôle d'un autre ou imiter son voisin.
C'est ce qui fait, d'ailleurs, le charme de ce type d'activité!
Par conséquent, il pourra être utile, dans la phase
de compte rendu et d'analyse de l'activité, de poser aux
participants la question suivante: «Pensez-vous que les personnes
dont vous avez joué le rôle ressemblent vraiment
à cela?». Il y a toujours une vertu pédagogique
dans le fait de sensibiliser chacun à la nécessité
constante d'une analyse critique de toute situation ou information.
On pourra, par exemple, demander aux participants la source des
informations ayant servi de base à leur «interprétation»
du personnage.
Les simulations
La simulation peut être considérée
comme un jeu de rôle «élargi», impliquant
l'ensemble du groupe. C'est une technique qui permet à
chacun de vivre des situations audacieuses en toute sécurité.
Le processus de simulation exige souvent un certain investissement
affectif, ce qui en fait un instrument très puissant. Dans
ce cadre, les participants apprennent non seulement par l'esprit
et le corps, mais aussi par le biais du cur.
Le compte rendu et l'analyse revêtent une
importance toute particulière après l'exercice de
simulation. Les «acteurs» doivent pouvoir analyser leurs
sentiments, les raisons de leurs actes, les éléments
qui leur apparaissent comme des injustices et le degré
d'acceptabilité des décisions prises. Les participants
doivent pouvoir également établir des parallèles
entre ce qu'ils ont vécu pendant la simulation et les situations
de la vie réelle dans le monde entier.
La dimension iconographique: photos, dessins
animés, dessins, collages
On dit souvent qu'une image vaut des milliers de mots. L'image
est en effet un puissant moyen d'information et un instrument
tout aussi fort pour susciter l'intérêt des gens.
Il ne faut pas oublier non plus que le dessin est un moyen d'expression
et de communication important, non seulement pour ceux qui préfèrent
s'exprimer par le visuel, mais aussi pour tous ceux qui ne sont
pas particulièrement doués pour l'expression verbale.
Des idées d'activités fondées sur l'image
et le dessin sont proposées dans le cadre des «Jeux
d'images» .
Conseils en vue de l'élaboration d'archives
iconographiques
- L'image est un instrument qui a tellement de facettes qu'il
est bon, par exemple, que les animateurs constituent leur propre
collection. Les sources sont nombreuses: journaux, magazines,
affiches, brochures de voyage, cartes postales ou encore cartes
de vux.
- On pourra effectuer un petit travail de mise en valeur, en
plaçant ces images sur un support renforcé (du
carton, par exemple) et en les recouvrant d'un film plastique
adhésif et transparent (généralement utilisé
pour protéger les livres) - ce qui donnera aux images
une plus grande durée de vie et les rendra plus agréables
et faciles à utiliser. Ce type de collection sera encore
plus homogène si ces cartes ont toutes la même
taille. L'idéal est le format A4; mais le format A5 peut
également convenir et avoir quasiment les mêmes
vertus pratiques.
- Dans ce contexte, il est bon, également, d'inscrire
un numéro de référence au dos de chaque
carte illustrée et de consigner aussi la source de l'image
en question, son intitulé d'origine et toute information
utile. De cette manière, l'apprenant ne verra que l'illustration
en question et ne sera distrait par aucun autre élément.
- La base de la sélection des illustrations devrait
être la recherche de la diversité. A cet égard,
prenez en considération chacun des deux sexes, les différentes
ethnies, l'existence de personnes handicapées, l'âge,
les nationalités et les différentes cultures,
y compris ce que l'on appelle les «sous-cultures».
Efforcez-vous de choisir des images représentatives aussi
bien du Nord que du Sud, des pays occidentaux que des pays orientaux,
de divers environnements et cultures. Songez également
à l'impact particulier que peut avoir une image en termes
de dimension et de couleurs. En effet, ces facteurs peuvent
affecter la perception des images en question; par conséquent,
veillez à proposer un ensemble visuel raisonnablement
homogène.
Films, vidéocassettes et pièces
radiophoniques
Le cinéma, la vidéo et la radio (notamment les
saynètes radiophoniques) peuvent être également
de puissants instruments au service de l'éducation aux
droits de l'homme; ce sont aussi des vecteurs très populaires
auprès des jeunes. Après la projection d'un film,
un débat est un bon point de départ pour un travail
plus approfondi. Il s'agit avant tout de susciter les réactions
des participants, de leur demander s'ils jugent que le film en
question reflète bien la réalité, si les
personnages de la fiction leur semblent également réalistes,
si le travail du metteur en scène est honnête par
rapport au propos du film ou si, au contraire, il défend
essentiellement un point de vue politique ou moral très
particulier.
La presse écrite, la radio, la
télévision et Internet
Les médias offrent toujours d'excellents supports de
débat. Il est toujours intéressant d'analyser le
contenu de certains articles ou émissions, leur «angle»
et, éventuellement, leurs partis pris et les «clichés»
qu'ils peuvent véhiculer.
La réalisation concrète
de photos et de films
La nouvelle technologie des caméras numériques
et celle des appareils photos «jetables» font qu'aujourd'hui
tout le monde peut être cinéaste ou photographe.
Les photos et les films que réalisent les jeunes reflètent
très précisément leurs points de vue et comportements,
et constituent un excellent matériel de travail. La «lettre
vidéo» est un moyen d'aller au-delà des cloisonnements
et des préjugés. Elle permet à tous ceux
qui n'osent pas s'adresser directement à l'autre de «dialoguer»
et d'échanger avec les autres des informations sur leur
mode de vie et leurs convictions.
Conseils généraux
pour la gestion des activités
La «co-animation»
Dans la mesure du possible, co-animez le groupe avec un collègue.
Il y a à cela des avantages pratiques, dans la mesure où
deux personnes valent mieux qu'une pour soutenir les travaux en
petits groupes et répondre aux besoins individuels des
participants. Avec deux animateurs à la barre, il est plus
facile de garder le rythme ou de le modifier, afin de maintenir
l'intérêt et l'éveil des participants. Deux
animateurs travaillant ensemble peuvent se soutenir en cas d'imprévu.
Il est également plus satisfaisant de procéder à
une analyse ou à un bilan avec un confrère que seul.
Et il y a mieux encore que le «tandem» d'animateurs:
nous voulons parler d'une véritable équipe, chargée
de l'ensemble des activités, éventuellement avec
la participation de jeunes apprenants du groupe, dans la phase
de préparation.
La gestion du temps
Organisez-vous de façon très méticuleuse
en vous efforçant notamment de ne pas surcharger l'emploi
du temps. Si l'activité entreprise exige davantage de temps
que prévu, efforcez-vous de l'abréger, de manière
à réserver suffisamment de temps au débat
(voir les observations sur le cycle d'apprentissage, en page 46).
Si, en revanche, vous constatez que vous disposez d'un surplus
de temps, ne jouez pas les «prolongations» en faisant
traîner le débat, par exemple. Décidez plutôt
de faire une pause ou de passer à une activité plus
brève et plus rapide, afin de détendre l'atmosphère.
Créez une atmosphère sécurisante
Les participants doivent se sentir libres d'explorer et de découvrir,
de réagir mutuellement et de faire des échanges
entre eux. Aussi importe-t-il que l'animateur se montre sincère,
amical, encourageant et drôle. Il ne doit pas «jargonner»
ou utiliser un langage incompréhensible pour les participants.
Fixez des règles de base
Il importe que chaque membre du groupe comprenne bien les règles
essentielles du processus participatif par lequel ils vivent des
expériences directes. Ainsi, chacun doit pouvoir assumer
une certaine part de responsabilité dans le déroulement
de l'activité; chacun doit pouvoir être écouté,
s'exprimer et participer. Nul ne doit se sentir contraint de tenir
des propos non sincères. Ces règles de base peuvent
être discutées, puis faire l'objet d'un consensus
au début du processus de travail au sein d'un groupe ou
dans une classe.
Donnez des instructions claires et précises
Assurez-vous toujours que tous les participants ont bien compris
vos instructions et qu'ils savent ce qu'ils doivent faire. A cet
égard, la solution la plus simple est d'inviter les participants
à poser des questions et, naturellement, de mettre par
écrit les éléments les plus importants. Ne
craignez pas les questions: celles-ci sont généralement
très utiles et vous donnent (ainsi qu'à l'ensemble
du groupe) l'occasion de clarifier les choses. L'absence de questions
est parfois le signe d'une confusion générale («Je
n'ai pas osé poser de question parce que tout le monde
semblait avoir compris.»).
Favorisez le débat
Le débat est essentiel dans le cadre de
l'éducation aux droits de l'homme. Veillez tout particulièrement
à ce que chaque membre du groupe puisse y participer s'il
le souhaite. Utilisez un vocabulaire - et un langage, en général
- connu de l'ensemble du groupe, et efforcez-vous d'expliquer
les termes qui ne sont pas familiers aux uns ou aux autres.
Invitez chacun à donner son opinion. Et
veillez à équilibrer les dimensions mondiale et
locale, afin que les participants puissent voir un lien direct
entre la question abordée et leur vie quotidienne.
Compte rendu et évaluation
Donnez aux participants suffisamment de temps
pour aller au terme de l'activité en question et, le cas
échéant, sortir du rôle qu'ils ont joué
avant d'en arriver au stade du débat. A l'issue de chaque
activité, prenez le temps d'examiner ce que chacun a pu
apprendre, et la manière dont il relie cet acquis à
sa vie personnelle, à la collectivité et au monde
en général. Car, sans ce type de réflexion,
nul ne peut tirer vraiment parti de son expérience.
Pour ce processus d'analyse et d'évaluation,
nous suggérons une séquence bien définie.
Vous devrez demander aux participants:
- ce qui s'est produit au cours de l'activité, et comment
ils l'ont ressenti;
- ce qu'ils ont appris sur eux-mêmes;
- ce qu'ils ont appris sur les problèmes abordés
dans le cadre de l'activité;
- de quelle manière ils peuvent approfondir et exploiter
ce qu'ils ont appris.
Le bilan régulier
Il importe de passer en revue périodiquement le travail
accompli et l'apprentissage en soi. Cela peut se faire soit lors
d'une réunion en fin de journée, soit à l'issue
de deux ou trois cours ou
sessions. Cependant, il se peut que les participants jugent cette
phase de bilan assez ennuyeuse, surtout s'il y a déjà
eu un débat important. Par conséquent, il faut se
rappeler que ces bilans peuvent se faire autrement que par la
discussion: on peut utiliser d'autres techniques, telles que l'expression
corporelle, le dessin, la sculpture, etc.
Les co-animateurs doivent trouver le temps de
se détendre et de «souffler» un peu, notamment
afin d'examiner comment les choses se sont passées pour
eux. Ils pourront analyser les points suivants:
- comment l'activité s'est déroulée de
leur point de vue: préparation, emploi du temps, etc.
- ce que les participants ont appris, et s'ils ont atteint
les objectifs de l'apprentissage;
- les résultats et, pour le groupe, la suite possible
des événements à l'issue de l'activité;
- ce qu'ils ont appris eux-mêmes, en tant qu'animateurs,
sur les thèmes abordés et sur l'animation d'un
groupe en général.
Lorsque les choses ne se déroulent
pas exactement comme prévu
Les activités se déroulent rarement comme vous
l'aviez prévu ou comme elles sont exposées dans
ce manuel! C'est à la fois un avantage et un défi
à relever dans chaque cas d'activité participative.
En d'autres termes, il faut constamment réagir face à
la situation et garder les pieds sur terre.
L'organisation du temps
Il arrive que tout le monde s'investisse à tel point
qu'au bout du compte, le temps manque. Dans ce cas, il convient
de consulter les participants et de décider avec eux d'arrêter
immédiatement, de se donner encore cinq minutes ou de trouver
d'autres solutions. m.
La baisse d'énergie
Il se peut, notamment dans le cas de sessions relativement longues,
qu'il faille re-stimuler tout le monde avec un exercice ou, tout
simplement, faire une pause.
Les débats difficiles
Il arrive qu'un débat n'avance plus. Il faut alors identifier
la cause de cette «panne». Les raisons peuvent en être
diverses; par exemple, il est possible que l'on ait épuisé
le sujet, ou encore qu'il suscite trop d'émotion. L'animateur
doit alors décider s'il doit relancer par une question,
changer d'angle ou tenter de poursuivre coûte que coûte.
Mais il ne doit jamais se sentir obligé de répondre
à toutes les questions des participants. Ce sont les membres
du groupe qui doivent eux-mêmes trouver les réponses,
par l'écoute et l'échange. Naturellement, les participants
sont en droit de demander l'avis de l'animateur, mais ils doivent
décider seuls.
Le feedback (ou réactions)
Par le feedback, on invite les participants à
commenter les propos ou les actes de tel ou tel. Ce commentaire
peut être positif ou négatif (autrement dit, très
critique). Cette technique, qui va dans les deux sens (aussi bien
donner que recevoir), exige un certain talent. Il faut donc que
l'animateur aide les participants à l'acquérir.
Le feedback apparaît trop souvent comme une critique destructrice,
même si telle n'était pas l'intention de son auteur.
Par conséquent, les notions clés en la matière
sont celles de «respect» et d'»argumentation».
Lorsque l'on donne son point de vue en retour,
il est essentiel de respecter son (ou ses) interlocuteur(s), de
bien axer ses propres remarques sur les actes ou propos précis
des autres et de justifier son point de vue par des raisons également
très précises. Il est préférable de
dire «Je suis en désaccord total avec ce que tu viens
d'avancer, car...», plutôt que «Comment peux-tu
être aussi idiot, tu ne comprends pas que...?».
Il est très facile de faire des observations négatives
ou désobligeantes; mais celles-ci peuvent être très
blessantes pour l'interlocuteur.
Votre rôle d'animateur est donc de veiller
à ce que les participants fassent des remarques constructives,
notamment de la manière suivante:
- en vous assurant que chacun fera, dans ce processus de feedback,
des observations positives;
- en veillant à ce que chacun respecte ses interlocuteurs
et s'abstienne de toute remarque méprisante;
- en demandant à chacun d'analyser le comportement ou
le point de vue des autres et de ne pas juger les personnes;
- en demandant à chacun d'étayer ses remarques
critiques;
- enfin, en demandant également à chaque apprenant
de prendre ses responsabilités en commençant toujours
sa critique par «Je pense que...».
Il est toujours difficile de recevoir ce
«retour» des autres, tout particulièrement
s'il y a désaccord. Le rôle de l'animateur est
donc d'aider chacun à tirer parti de cette expérience
et à se sentir soutenu plutôt qu'»enfoncé».
Encouragez les apprenants à écouter très
attentivement ces remarques sans être sur la défensive.
Il importe tout particulièrement que chacun comprenne
bien les observations qui lui sont faites et prenne le temps
de les analyser avant de les accepter ou de les rejeter.
La «résistance» éventuelle
des participants
Toute activité participative exige
énormément de la part de chacun. Même
si l'animateur s'efforce de diversifier les techniques - par
exemple en ayant recours tout aussi bien au dialogue qu'au
dessin, aux jeux de rôles ou encore à la musique
-, il est inévitable que les activités en question
ne plaisent pas à tout le monde en même temps.
Dans le cas où un participant est suffisamment à
l'aise pour expliquer ce qui lui déplaît dans
telle ou telle activité, vous pouvez toujours prendre
ses desiderata en considération, par le dialogue et
la négociation.
Mais, par «résistance»,
nous entendons plutôt un comportement délibérément
déstabilisateur. Tout animateur est appelé à
connaître ce type de situation à tel ou tel moment.
Et cette «résistance» peut prendre différentes
formes. Un jeune participant mal à l'aise peut déranger
le groupe en grattant continuellement sa chaise, en fredonnant
quelque chose, ou encore en parlant à son voisin ou
sa voisine. Il y a également des façons plus
«souterraines» de déranger: c'est, par exemple,
le fait de poser des questions totalement hors propos, ou
encore de tout tourner en dérision. Pour le perturbateur,
un autre «jeu» peut consister à «saper»
la personne même de l'animateur en disant, par exemple:
«Vous ne pouvez pas comprendre, vous n'êtes plus
jeune depuis longtemps!», ou encore «Les débats,
ça suffit, est-ce qu'on pourrait enfin agir?».
Un troisième type d'attitude «rebelle» consiste
à refuser d'apprendre, en soulevant toujours des objections:
«Oui, mais...».
De toute évidence, il est préférable
de prévenir toute attitude de résistance. Pour
ce faire, il importe, par exemple:
- de prendre en considération chaque membre du groupe
et toute réaction émotionnelle pouvant être
déclenchée par telle ou telle activité,
ou par tel ou tel personnage que le participant doit jouer dans
le cadre d'un jeu de rôle ou d'une simulation;
- de veiller à ce que chacun comprenne bien qu'il n'est
à aucun moment contraint de révéler des
éléments très intimes qui lui posent problème;
- de donner aux participants suffisamment de temps pour «se
mettre dans le bain» avant de démarrer une activité,
et pour «souffler» à l'issue de l'activité
en question;
- de toujours se rappeler qu'il faut réserver suffisamment
de temps à l'analyse et au débat, afin que chacun
ait le sentiment que l'on prend bien en compte son point de
vue et sa participation;
Il vous incombe de décider finalement de la meilleure
façon de traiter une situation délicate. Mais n'oubliez
pas que, d'une manière générale, le meilleur
moyen de résoudre un problème est de l'exposer ouvertement
et d'amener l'ensemble du groupe à trouver une solution.
Il ne faut surtout pas s'engager dans un long dialogue avec un
seul participant, car cela peut créer du ressentiment et
de la frustration chez les autres et, finalement, les conduire
à se désintéresser totalement de l'activité.
La gestion des conflits
au sein du groupe
Le conflit est toujours possible, dans quelque groupe que
ce soit: c'est une situation tout à fait normale. Votre
rôle consiste notamment à aider les participants
à passer ce cap. Un conflit peut surgir si tel ou tel
participant se sent mal à l'aise face à des
thèmes mettant en jeu certaines émotions et
certaines valeurs, si l'un ou l'autre est mal préparé
au travail en groupe, ou encore si les participants ont une
approche totalement différente du sujet en question,
ou des valeurs totalement opposées. Vous devez vous
efforcer de garder votre calme et de ne pas vous engager dans
un conflit avec une personne en particulier.
- Il ne faut pas oublier que tout conflit peut être utile
et positif s'il est correctement géré.
- Consacrez suffisamment de temps à l'analyse et au
débat. Eventuellement, dégagez du temps supplémentaire.
- Aidez chacun à préciser ses positions, son
point de vue et ses intérêts.
- Eliminez les tensions qui se font jour au sein du groupe.
Vous pourrez, par exemple, demander aux participants de se réunir
et de parler pendant quelques minutes en sous-groupes, ou encore
dire quelque chose qui permette de prendre un peu de recul.
- Encouragez chacun à avoir une écoute «active».
- Mettez l'accent sur les points communs plutôt que sur
les divergences entre les uns et les autres.
- Recherchez le consensus. Amenez les participants à
se mettre d'accord sur des intérêts communs, plutôt
qu'à accepter forcément des compromis - autrement
dit, à avancer par rapport à leur position de
départ.
- Recherchez de véritables solutions au problème
posé - c'est-à-dire des solutions qui ne provoquent
pas de nouveaux conflits.
- Proposez de revoir ultérieurement, en particulier,
le point de vue des personnes concernées.
En cas de conflit plus profond et plus grave, mieux vaut remettre
la solution à plus tard, à un moment plus approprié.
Dans l'intervalle, on peut tout de même tenter d'envisager
le conflit sous un autre angle - par exemple, en s'investissant
dans un petit jeu du type «Poing ou paume de la main»
(suggéré en page 66). En différant la solution
du conflit, vous donnez également aux parties prenantes
le temps de réfléchir à la situation et de
proposer eux-mêmes, ultérieurement, de nouvelles
approches ou solutions.
On pourra aussi utiliser les conflits internes et les solutions
trouvées pour tenter de mieux comprendre l'origine et le
contexte des affrontements ayant lieu à l'échelle
mondiale. Mais l'inverse est également vrai: l'analyse
des conflits internationaux peut nous éclairer sur nos
«petits» affrontements locaux.
L'activité «Ne
trichez pas!» apporte de plus amples informations sur
la gestion des conflits.
Quelques méthodes
et techniques de soutien à des groupes d'apprentissage
efficaces
ous avons expliqué le travail en groupe et son rôle
dans le processus de l'apprentissage expérientiel. Dans
le présent paragraphe, nous exposons quelques activités
d'ordre général, situées au Niveau 1 et favorisant
particulièrement l'émergence de capacités
au travail en groupe. Ce type d'activités permet de «rompre
la glace» et de dynamiser le groupe et constitue également,
en liaison avec d'autres activités proposées par
le manuel, une excellente initiation aux questions liées
aux droits de l'homme. Dans de nombreux cas, il sera bon que l'animateur
participe lui aussi à ces activités.
Le fait d'assumer des responsabilités, l'aptitude à
la communication et à la coopération sont quelques-unes
des capacités essentielles à un bon travail de groupe.
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En
rang tout le monde!
Il s'agit d'une activité
très simple, mais présentant tous les attributs
pour aider chacun à assumer des responsabilités
au sein du groupe. C'est également un excellent moyen de
rompre la glace.
Niveau: 1 |
Dimension du groupe: indifférente |
Durée: 15 minutes + |
Instructions
- Demandez aux membres du groupe de se mettre en rang selon
leur taille - les plus petits devant et les plus grands derrière.
Ils doivent alors s'abstenir de parler et ne communiquer que
par sons, par signes ou par langage corporel.
- Une fois la rangée formée, vérifiez
le bon ordre de la chose.
- Réitérez l'exercice en fonction d'autres critères
amusants mais jamais «menaçants» pour qui ce
soit: demandez par exemple aux participants de se ranger par
âge, selon le mois de leur anniversaire, par pointure
de chaussures, etc.
Compte rendu et évaluation
Aidez les membres du groupe à analyser leur collaboration
et les «ingrédients» d'un bon travail collectif.
On pourra poser des questions telles que:
- Quels problèmes vous a posé le fait de vous
organiser de cette manière?
- Qu'est-ce qui a ralenti le groupe?
- Un chef s'est-il révélé nécessaire?
Est-ce que quelqu'un a rempli cette fonction? Comment a-t-il
été choisi?
- Quelle a été la responsabilité de chacun
des membres du groupe dans le processus de résolution
du problème?
- De quelle manière le groupe pourrait-il résoudre
le problème plus rapidement, une prochaine fois?
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D'accord, j'écoute!
Cette activité est concentrée
sur la capacité d'écoute, mais elle contribue également
au développement de la pensée logique de chacun
et à l'acquisition d'une certaine assurance pour exprimer
un avis.
Niveau: 1 |
Dimension du groupe: indifférente |
Durée: 35 minutes |
Instructions
- Brassez des idées avec l'ensemble du groupe afin de
déterminer ce qui fait un «bon auditeur».
- Demandez aux participants de se regrouper par trois: une
personne dans le rôle de l'orateur, une deuxième
dans celui de l'auditeur, et la troisième sera une sorte
de «surveillant».
- Indiquez à chaque orateur qu'il dispose de 5 minutes
pour exposer à l'auditeur son avis personnel sur un sujet
d'intérêt commun (par exemple, la peine de mort
pour sanctionner les crimes contre l'humanité, les limites
à la liberté d'expression, ou tout autre thème
exigeant un exposé, une analyse et un avis).
- L'auditeur doit bien écouter et être certain
de bien comprendre les tenants et les aboutissants du sujet
en question, les raisons de l'intérêt qu'y porte
l'orateur, et les différents points de vue.
- Le «surveillant» observe les capacités d'écoute
active de l'auditeur. Il ne doit pas participer à la
discussion; il se contente, dans un premier temps, d'observer
très scrupuleusement et réserve ses propres remarques
pour plus tard, en temps voulu (notamment en vue d'une amélioration
du processus).
- Au bout de 5 minutes, indiquez que l'opération est
terminée, et demandez au «surveillant» de fournir
son analyse en retour. Puis, les trois membres du groupe échangent
leurs rôles, jusqu'à ce que chacun ait joué
les trois rôles - orateur, auditeur et surveillant.
Compte rendu et évaluation
Analysez l'activité. Voici quelques questions utiles
à poser:
- Les «orateurs» ont-ils réussi à exprimer
correctement leurs idées et leurs sentiments sur le sujet?
Ont-ils tiré un avantage du fait de s'adresser à
un «auditeur actif»?
- Quel effet cela fait-il d'être «auditeur»?
Est-il difficile de se contenter d'écouter, sans interrompre
l'orateur pour faire ses propres commentaires?
Conseils pour l'animateur
Dans un premier temps, le groupe fera sien quelques-uns
des points énoncés ci-dessous. Puis il faut
espérer que, vers la fin de l'activité, il sera
en mesure d'observer l'ensemble de ces points - voire d'y
ajouter quelques principes supplémentaires.
Un bon «auditeur»:
- doit avoir une attitude respectueuse, regarder l'orateur
bien en face et s'abstenir de trop bouger;
- doit signaler son attention et son écoute par des
hochements de tête occasionnels, ou en disant simplement
«Pas de problème, je vous écoute!»;
- ne doit pas interrompre l'orateur;
- ne doit pas précipitamment «meubler» les
silences, mais doit au contraire laisser l'orateur prendre son
temps et reprendre la parole lorsqu'il le juge bon;
- ne doit pas «déconcentrer» l'orateur en
faisant des commentaires, positifs ou négatifs;
- doit poser éventuellement des questions «ouvertes»,
encourageant l'orateur à poursuivre son discours ou à
le développer dans telle ou telle direction;
- doit résumer ou réaffirmer de temps en temps
les déclarations de l'orateur, afin de bien montrer qu'il
«suit»;
- doit réagir aux sentiments perceptibles derrière
le discours de l'orateur, et indiquer qu'il les comprend.
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La
«machine humaine»
Il s'agit d'un exercice non
verbal visant à révéler les réactions
mutuelles des membres d'un groupe et leur capacité à
contribuer individuellement à une activité commune.
Niveau: 1 |
Dimension du groupe: 6 + |
Durée: 15 minutes |
Instructions
- Demandez aux participants de former un cercle.
- Indiquez-leur qu'ils doivent constituer ensemble une énorme
«machine» au moyen de leurs seuls corps.
- Demandez à un membre de commencer l'opération.
Il (ou elle) doit adopter un mouvement simple et répétitif
- par exemple, le fait de lever puis de baisser un bras selon
un certain rythme. Simultanément, le participant émet
un son bien distinct, par exemple, un long sifflement.
- Demandez à un deuxième participant de se positionner
tout près du premier, voire de se coller contre lui.
Cette deuxième personne choisit un autre geste et un
autre son. Elle peut, par exemple, remuer doucement son corps
vers le haut et vers le bas et émettre un son du type
«tchou...tchou...», tout en suivant le rythme
de la première personne.
- Invitez d'autres volontaires à participer - un par
un. Chacun pourra rejoindre tel ou tel «élément»
de la machine, en y ajoutant son propre mouvement et son propre
son.
- Au bout du compte, l'ensemble des membres du groupe doivent
être reliés, bouger de différentes manières
- toujours en liaison avec les autres - et émettre différents
sons.
- Lorsque tous les participants se sont associés à
la mécanique et que la «machine» fonctionne,
l'animateur peut se permettre de la «conduire», de
faire monter ou baisser le son, et d'accélérer
ou de ralentir le rythme.
Compte rendu et évaluation
Vous pourrez notamment demander aux participants:
- Quelles similitudes voient-ils entre cette «machine
humaine» et un groupe d'apprenants efficace?
- Quelles capacités se sont révélées
nécessaires? Le sens de la responsabilité? Une
aptitude à écouter et à réagir?
A coopérer? Quoi d'autre encore?
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Poing ou paume de
la main
Ce jeu contribue à développer
le sens de la coopération.
Niveau: 2 |
Dimension du groupe: 8+ |
Durée: 40 minutes |
Instructions
- Inscrivez les scores sur un tableau de papier.
- Demandez aux participants de se regrouper par deux: le membre
A et le membre B.
- Tous deux doivent cacher leurs mains derrière leur
dos, puis compter ensemble jusqu'à trois.
- A trois, ils ramènent simultanément leur main
sur le devant, en présentant un poing fermé ou
une paume ouverte.
- Demandez à chaque paire d'inscrire ses résultats
successifs.
- Le jeu doit se faire en dix manches.
- En fin de jeu, indiquez sur le tableau à feuilles
le score à la fois individuel et combiné de chaque
groupe.
Compte rendu et évaluation
Voici quelques-unes des questions que l'on peut soulever à
propos de ce jeu:
- Quel est, de tous les groupes, celui qui a obtenu le score
le plus élevé? Quelle a été votre
stratégie pour gagner?
- Qui a eu le score le plus faible? Quel est le sentiment des
perdants? Comment est-ce arrivé?
- Certaines paires se sont-elles mis d'accord sur une manière
de coopérer? Dans l'affirmative, y a-t-il eu rupture
de l'accord en question? Pour quelle(s) raison(s)? Quel a été
le sentiment de votre partenaire?
- Comparez les scores combinés des groupes dont les
membres étaient en concurrence et ceux des groupes ayant
coopéré. La coopération a-t-elle présenté
des avantages? Dans l'affirmative, lesquels? (Score global?
Partenaires à l'aise? Toujours amis?).
Méthodes et techniques
d'animation de débats
-
Le débat permet également de pratiquer l'écoute,
la prise de parole successive et d'autres capacités
au travail en groupe tout aussi importantes pour apprendre
à respecter les droits des autres. Pour permettre une
véritable participation de chaque membre, il importe
d'avoir un groupe de taille gérable. Dans le cas d'un
groupe assez important au départ - soit, par exemple,
plus de 15 - 20 personnes -, il est peut-être préférable
de le scinder en plusieurs sous-groupes pour pouvoir débattre
correctement. Et, afin d'encourager l'interaction et la participation,
mieux vaut que les participants s'assoient en cercle ou en
demi-cercle, afin de se voir les uns les autres. Après
analyse, le groupe pourra convenir, entre autres, des grandes
lignes suivantes:
- Une seule personne doit parler à la fois.
- Tout jugement de valeur et toute moquerie sont déconseillés.
- Chacun doit se contenter de donner son point de vue et de
parler de son expérience personnelle, plutôt que
de généraliser au nom des autres; en d'autres
termes, chacun doit dire «Je...».
- Il convient de se rappeler qu'il y a probablement plusieurs
«vérités» possibles.
- Il convient de respecter la règle de confidentialité
en ce qui concerne les sujets délicats.
- Chacun doit être libre de ne rien dire et de ne pas
participer à la discussion sur tel ou tel sujet spécifique,
si tel est son souhait.
Les stratégies suivantes pourront être utiles:
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Le micro
Cette technique est efficace avec des groupes
ayant des difficultés d'écoute.
Instructions
Les membres du groupe sont assis en cercle. On fait passer à
la ronde un micro à l'ancienne (par exemple, rattaché
à un magnétophone ou à une machine similaire).
Seule la personne ayant le micro en mains est autorisée
à parler; les autres écoutent et regardent l'orateur.
Lorsque ce dernier a terminé son intervention, il passe
le micro à une autre personne souhaitant s'exprimer. |
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Le jeu du dilemme
C'est là une technique utile pour encourager
chacun à s'exprimer, à écouter les autres
et, le cas échéant, à changer d'avis en fonction
des nouveaux éléments proposés. Ce jeu peut
se décliner de différentes manières.
Instructions
- Formulez trois ou quatre affirmations polémiques sur
le thème à l'étude - par exemple: «La
liberté d'expression ne doit pas avoir de limites».
- Tracez une ligne sur le sol, au moyen d'une craie ou d'une
bande adhésive.
- Expliquer aux participants que le fait de se situer à
droite de cette ligne signifie que l'on approuve l'affirmation
en question, et qu'à gauche, on est en désaccord
avec cette celle-ci. Plus on est proche ou distant de la ligne,
plus l'accord ou le désaccord est important; plus on
en est éloigné, plus la position est tranchée
dans l'un ou l'autre sens. Les murs de la pièce sont
l'extrême limite de cet «échiquier»!
Les personnes sans opinion se placent sur la ligne même.
- Lisez la première affirmation.
- Demandez aux participants de se positionner d'un côté
ou de l'autre de la ligne afin d'indiquer leur avis sur cette
affirmation.
- Invitez chacun à expliquer les raisons de sa position.
- Chaque personne souhaitant s'exprimer doit pouvoir le faire.
Puis demandez aux participants si l'un ou l'autre d'entre eux
souhaite changer d'avis.
- Lorsque tous ceux qui ont souhaité se repositionner
l'ont fait, demandez-leur la raison de leur changement.
- Présentez une nouvelle affirmation.
Méthodes et techniques
d'acquisition de capacités à la prise de décisions
collective
La prise de décisions collective, c'est-à-dire
par consensus, est un long processus qui exige de chacun de bonnes
aptitudes à la communication, une sensibilité aux
besoins des autres et des qualités d'imagination, de confiance
dans les autres et de patience. C'est en satisfaisant à
ces exigences que l'on peut aborder les problèmes avec
honnêteté, exprimer son opinion sans crainte d'une
quelconque censure ou du ridicule, et se sentir libre de changer
éventuellement d'avis après avoir entendu des arguments
convaincants.
Decision-making processes can end up in several different ways:
- La volonté de parvenir à un consensus consiste
à exposer l'ensemble des opinions existant au sein du
groupe et à analyser sérieusement ces différents
points de vue, de manière à prendre des décisions
sur la base d'intérêts communs et acceptés
de tous. Cependant, il n'est pas facile, pour les animateurs/éducateurs,
de privilégier cette prise de décisions consensuelle.
Les processus de prise de décisions peuvent en effet
aboutir à différents types de situations:
- Un «camp» parvient à convaincre l'autre
camp. On pense généralement que c'est ce qui
se produit lors d'un vote majoritaire mais, à cet égard,
il se peut aussi que l'on ait fait l'impasse sur un point de
vue relativement important. Lorsqu'il y a consensus par la conviction
de l'ensemble du groupe, cela revient à dire que la quasi-totalité
des membres du groupe reconnaissent la force des arguments en
faveur d'une thèse donnée; en d'autres termes
encore, la plupart des participants renoncent à leur
position antérieure et adoptent le nouveau point de vue.
- Un «camp» cède. Il arrive que certains
jugent qu'il ne vaut plus la peine de défendre leur position
et décident alors de renoncer. Le point de vue des «dissidents»
reste essentiel à un processus décisionnel créatif,
car une seule personne peut souvent détenir des informations
décisives. Chacun doit être libre de changer d'avis
en présence de nouvelles données. Lorsqu'on travaille
en direction d'un consensus, chacun doit pouvoir explorer un
certain nombre de points de vue différents sans avoir
le sentiment de «déserter» son camp s'il change
totalement d'avis.
- Les deux «camps» trouvent une solution alternative.
On peut parvenir à surmonter les désaccords en
décidant de renoncer à défendre sa position
d'origine pour trouver une voie nouvelle, susceptible de satisfaire
les deux parties prenantes. En l'occurrence, il est fréquent
qu'aucun des deux camps en présence n'ait à renoncer
à quoi que ce soit et que les deux parties aient finalement
le sentiment d'avoir «gagné».
- Le groupe redéfinit les données du problème.
Si la recherche du consensus est sincère, on s'aperçoit
souvent que le conflit est dû à des problèmes
sémantiques ou à une mauvaise compréhension
du point de vue de l'autre. Il peut arriver, par exemple, que
les deux «camps» estiment avoir fait de la surenchère
autour de leur position; dès lors, dans le souci de parvenir
à un consensus, les deux parties tempèrent leur
point de vue et adhèrent à une vision du problème
acceptable de tous.
- Chaque «camp» cède un peu de terrain.
Prenant en considération leurs points communs, les uns
et les autres acceptent un accord allant dans le sens des besoins
essentiels de chaque partie, plutôt que de satisfaire
toutes les exigences d'un camp et aucune des revendications
de l'autre.
- Les deux parties conviennent de faire une pause. Dans
certains cas, les participants estiment qu'ils n'ont pas suffisamment
d'informations pour parvenir à une décision raisonnable
ou qu'ils sont trop déstabilisés pour trouver
une solution viable. Ils peuvent alors décider de différer
la résolution du problème pour y revenir avec
un savoir et un état d'esprit qui leur permettront d'aboutir
à une décision rationnelle.
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Le jeu des nuds
Cette activité est un bon moyen de rompre
la glace et de dynamiser les participants. Elle repose sur la
coopération et la prise de décision collective.
Niveau: 1 |
Dimension du groupe: 10 à 20 personnes |
Durée: 10 minutes |
Instructions
- Demandez aux participants de former un cercle, épaule
contre épaule et bras tendus en avant.
- Les participants doivent ensuite s'attraper par les mains,
d'un bord à l'autre du cercle, de sorte que chacun tienne
les mains de deux autres personnes. En revanche, ils ne doivent
pas «s'accrocher» à un voisin immédiat,
sur le côté. Au final, on a une figure qui ressemble
à s'y méprendre à un immense «nud»
composé de mains!
- Enfin, demandez aux participants de défaire le nud,
sans pour autant lâcher prise.
Note: Pour ce faire, les participants devront s'enjamber et passer
par-dessus les bras des autres. Cela exige de la patience, mais
on aboutit à un résultat assez surprenant, à
savoir un ou deux grands cercles.
Compte rendu et évaluation
- Demandez aux membres du groupe, par exemple, de quelle manière
ils ont réussi à défaire le nud.
- Est-ce que la démarche a été démocratique?
- Combien y a-t-il eu de solutions possibles?
- Chacun y est-il allé de sa proposition ou y a-t-il
eu, au contraire, une sorte de «directeur» des opérations?
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Le «toucher du sol»
Il s'agit d'un jeu très énergique,
exigeant la coopération de tous et une prise de décision
en groupe. C'est, encore une fois, un bon moyen de rompre la glace
et de dynamiser les participants.
Niveau: 1 |
Dimension du groupe: 6-25 |
Durée: 15 minutes |
Instructions
- Expliquez aux participants que nous avons tous neuf parties
du corps avec lesquelles nous pouvons toucher le sol: 2 pieds,
2 mains, 2 coudes, 2 genoux et 1 front.
- Demandez-leur de se réunir au milieu de la salle.
Indiquez un chiffre entre 1 et 9 et demandez à chaque
joueur de toucher le sol avec le nombre de parties du corps
correspondant. Réitérez deux fois l'opération.
- Demandez à chacun de se trouver un partenaire. Donnez
un chiffre entre 2 et 18. Chaque paire doit travailler en osmose
afin de toucher le sol avec le nombre de points du corps énoncé.
Réitérez deux fois l'opération.
- Répétez le jeu avec des groupes de 4 personnes,
puis de 8 et de 16, jusqu'à ce que l'ensemble des membres
du groupe coopère.
Tips for the facilitator
Vous pouvez exiger des participants de ne communiquer que par
un langage de signes, par exemple.
Dans le cas d'un groupe de 4 personnes, le chiffre énoncé
peut ne pas dépasser 2 - ce qui amènerait 2 personnes
à se tenir chacune sur une jambe tout en portant les deux
autres!
Toujours dans le cas d'un groupe de 4, le chiffre le plus bas
valable pour le jeu est probablement 4 (tandis que le chiffre
le plus élevé sera 4 X 9 = 36).
Pour chaque partie jouée, le chiffre le plus élevé
ne peut dépasser 9 fois celui des effectifs du groupe!
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Du duo au quatuor,
et ainsi de suite
'est une activité qui repose sur la
discussion et la négociation.
Niveau: 1 |
Dimension du groupe: 4+ |
Durée: 45 minutes |
Instructions
- Demandez aux participants de former des paires afin d'analyser
un problème et d'aboutir à une décision
(par exemple, le fait de fixer la date d'une sortie, la définition
des droits de l'homme, ou encore le fait de déterminer
les trois droits majeurs de l'être humain).
- Accordez dix minutes pour cette première phase de
l'exercice.
- Demandez ensuite à chaque paire de s'élargir
à quatre personnes et de retravailler à quatre
de la même manière.
Note: Si cet exercice doit aboutir à une décision
collective sur un point pratique (par exemple, telle ou telle
sortie du groupe), il peut se poursuivre avec des groupes de
8, puis de 16 personnes, jusqu'à atteindre l'ensemble
du groupe et un consensus satisfaisant pour tous. Si, en revanche,
il s'agit par exemple de définir les droits de l'homme,
organisez une session plénière immédiatement
après l'analyse effectuée par les groupes de quatre.
Cela permettra d'éviter l'ennui et un côté
répétitif.
Compte rendu et évaluation
Voici quelques-unes des questions que l'on pourra soulever au
sujet de ce type de processus décisionnel:
- Cette méthode demande beaucoup de temps. Le résultat
en vaut-il la peine?
- Est-ce que chaque membre du groupe estime avoir été
vraiment consulté et impliqué dans le processus
de décision (notamment si la décision finale ne
correspond pas à son choix personnel)?
- A-t-il été impossible de tenir compte de certains
besoins «minoritaires» (par exemple, en ce qui concerne
une date d'excursion)?
Activités d'évaluation
Dans le cadre de tout programme de formation ou d'enseignement,
il importe de procéder régulièrement à
des évaluations et révisions. A cet égard,
on pourra avoir recours à tout moment aux activités
exposées ci-après. Elles constituent une façon
divertissante d'aider les apprenants à tirer parti de leur
acquis. On y trouvera notamment des activités de dessin,
de sculpture et de récit. |
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Jeu «conclusif»
C'est un exercice qui, en principe, permet
d'obtenir rapidement un feedback de la part des élèves.
Plus vous le multipliez, plus vous aurez de réactions en
retour.
Niveau: 1 |
Dimension du groupe: indifférente |
Durée: sessions de 3 ou 4 minutes
chacune |
Instructions
- Demandez aux participants de s'asseoir en cercle.
- Procédez à un bref rappel de leurs activités.
- Choisissez une des déclarations binaires formulées
ci-dessous.
- Faites le tour du cercle de participants et demandez à
chacun de compléter les deux parties de la déclaration
en question - en interdisant tout commentaire ou toute discussion.
- Répétez l'exercice si vous en avez le temps
ou si vous souhaitez obtenir davantage de feedback.
Examples of statements:
- Le meilleur élément de telle activité
était... Et le pire aspect était...
- L'aspect le plus intéressant était... Et l'aspect
le plus ennuyeux était...
- Ce qui m'a le moins plu, c'était... Ce que j'ai le
plus apprécié, c'était...
- L'élément le plus drôle était...
L'aspect le plus sérieux était...
- J'aurais préféré davantage de... Et
moins de...
- Ce que j'ai préféré faire, c'était...
Et ce que j'ai le moins aimé, c'était...
- Ce qui m'a mis le plus à l'aise, c'était...
Et le moins à l'aise...
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De haut en bas
C'est un exercice très rapide qui fait
appel à l'expression corporelle.
Niveau: 1 |
Dimension du groupe: indifférente |
Durée: 50 minutes |
Preparation
Envisagez trois ou quatre questions à poser aux participants,
par exemple: «Avez-vous apprécié l'activité?»,
ou encore «Avez-vous appris quelque chose?»
Instructions
- Lisez la première question à haute voix.
- Demandez aux membres du groupe de réfléchir
à une réponse puis de l'exprimer à l'aide
de leur corps. Les personnes totalement d'accord avec la déclaration
faite dans la question devront étirer leur corps aussi
haut que possible, y compris en se mettant sur la pointe des
pieds! Les participants qui, au contraire, désapprouvent
totalement l'affirmation devront se baisser, voire s'allonger
sur le sol. Chacun pourra également trouver une position
corporelle intermédiaire pour indiquer son sentiment
personnel.
- Accordez un petit moment de détente avant de lire
la deuxième affirmation.
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Le jeu des points
de vue
This activity combines movement with the option
of discussion.
Niveau: 1 |
Dimension du groupe: 10+ |
Durée: 10 minutes |
Preparation
Envisagez trois ou quatre questions, du type: «Avez-vous
apprécié l'activité?» ou «Avez-vous
appris quelque chose?»
Instructions
- Lisez la première question à haute voix.
- Demandez aux membres du groupe de réfléchir
à une réponse puis de l'exprimer à l'aide
de leur corps. Les personnes totalement d'accord avec la déclaration
faite dans la question devront étirer leur corps aussi
haut que possible, y compris en se mettant sur la pointe des
pieds! Les participants qui, au contraire, désapprouvent
totalement l'affirmation devront se baisser, voire s'allonger
sur le sol. Chacun pourra également trouver une position
corporelle intermédiaire pour indiquer son sentiment
personnel.
- Accordez un petit moment de détente avant de lire
la deuxième affirmation.
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Le jeu du bulletin
météo
C'est un exercice qui fait appel aux qualités
de «conteur» de chaque participant. On peut y avoir
recours en fin d'activité en guise d'exercice de «révision».
Ce jeu peut également très bien fonctionner au cours
d'un long projet, dans la mesure où il permet aux participants
d'analyser à la fois le chemin parcouru et le chemin à
venir.
Niveau: 1 |
Dimension du groupe: 6+ |
Durée: 45 minutes |
Preparation
Prévoyez éventuellement des crayons et du papier.
Instructions
- Accordez aux participants 5 à 10 minutes pour réfléchir
à la journée de travail ou à la formation/au
projet/à la mission d'ensemble en cours, et demandez-leur
de s'interroger comme suit: «Est-ce que, jusqu'à
présent, j'y ai pris du plaisir? Qu'est-ce que j'en
ai retiré? Est-ce que tout cela va être réussi?»
- Demandez ensuite à chaque membre du groupe de présenter
son analyse personnelle sous forme de bulletin météo.
Conseils pour l'animateur
Pour illustrer le propos du jeu, vous pouvez indiquer aux participants
qu'ils pourront dire, par exemple: «Ma journée a d'abord
été grisâtre et nuageuse
puis j'ai dû
ouvrir mon parapluie pour me protéger de l'averse
heureusement, bon nombre d'entre vous m'ont aidé à
tenir le parapluie
des averses sont de nouveau prévues
pour demain, mais je prévois ensuite un temps clair et
ensoleillé pour la semaine prochaine». En d'autres
termes, le participant en question dit que ses débuts ont
été incertains, puis que cela a vraiment empiré
et qu'il a alors apprécié le soutien de ses camarades
et, enfin, que s'il a encore des doutes sur l'évolution
immédiate, il est sûr d'arriver finalement à
bon port.
La durée prévue pour cet exercice concerne un
groupe de 10 à 12 personnes. Il faut prévoir davantage
de temps pour un groupe plus important.
Variations
- Au lieu de dire le bulletin météo de cette
manière, les participants peuvent aussi choisir de le
dessiner.
- A partir de cette idée de base, le participant pourra
également faire son bilan sous forme de commentaire sportif
(à la manière, par exemple, d'un match de football
ou de cricket) ou en référence à tout autre
événement pouvant servir de métaphore.
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A la une
Il s'agit de fabriquer une fausse «une»
de quotidien tabloïde. Les gros titres résumeront
les idées et les sentiments des membres du groupe sur leurs
activités.
Niveau: 2 |
Dimension du groupe: 8+ |
Durée: 45 minutes |
Preparation
Il faudra prévoir du papier format A3 et des stylos feutre
pour chaque groupe.
Instructions
- Demandez aux participants de former des groupes de trois ou
quatre personnes.
- Demandez-leur ensuite d'analyser ce qu'ils ont fait jusqu'alors
et ce qu'ils ont déjà retiré du projet
ou des activités, en mettant en lumière les points
forts et les éléments très négatifs.
- Chaque groupe devra convenir de 5 ou 6 «articles»
à écrire. Les membres de chacun des groupes devront
alors imaginer le grand titre de chaque article, ainsi que quelques
phrases pouvant en donner la «couleur», s'ils le souhaitent.
Il ne sera pas utile d'écrire l'ensemble de l'article.
Les «photos» sont facultatives, mais sont en fait
une excellente idée.
- On passera ensuite à l'affichage des premières
pages ainsi conçues.
- Les explications et l'analyse sont facultatives.
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Le jeu du sac
à dos
Cette activité fait appel au dessin
et à une certaine créativité
Niveau: 1 |
Dimension du groupe: indifférente |
Durée: 40 minutes |
Materials:
Prévoir du papier et des stylos de couleur.
Instructions
- On est en fin d'atelier ou de séminaire. Les participants
doivent faire un dessin d'eux-mêmes, avec un sac à
dos, sur le chemin du retour. Le sac doit contenir tous les
éléments qu'ils souhaitent ramener chez eux.
- Les participants doivent donc réfléchir à
l'ensemble de l'acquis qu'ils souhaitent préserver. Cela
peut aller de livres et d'illustrations jusqu'aux sentiments,
aux camarades, aux idées, à leurs nouvelles visions
du monde, à la force qu'ils ont tirée des épreuves
ou encore aux valeurs acquises en général.
- Les participants pourront également dessiner des éléments
abandonnés, c'est-à-dire tout ce qu'ils veulent
laisser derrière eux. Cela peut aller des mauvaises habitudes
aux anciennes idées préconçues, en passant
par les moments difficiles, la «mal-bouffe», le manque
de sommeil - et autres éléments, quels qu'ils
soient!
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Références
et bibliographie complémentaire
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