Méthodes
pour commencer à travailler sur les thèmes
de la campagne |
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Theme G |
Les jeunes se rencontrent dans divers contextes,
mais certains groupes, pour une raison ou une autre, n'ont
pas coutume de parler des problèmes. Les activités
suivantes constituent des points de départ utiles
pour encourager les questions et le débat.
Une fois que les jeunes de votre groupe semblent
intéressés, passez à l'une des activités
simples du Kit, par exemple au niveau 1, pour renforcer
la cohésion du groupe et commencer à travailler
sur les images : « Un égale un »
(page 190), « Premières impressions »
(page 170) ou encore « Cultionary »
(page 103).
Objectifs
• Fournir des informations.
• Encourager l'interaction et
la coopération.
• Stimuler un intérêt
pour les questions.
• Faire prendre conscience des
personnes différentes.
Durée: Variable
Taille du groupe: Indifférente
Instructions
1. Posters
Trouvez des photos de personnes présentant
des «différences», collez-les sur des
grandes feuilles de papier et écrivez sous chacune
un début de phrase. Choisissez une phrase de manière
à orienter les participants sur les thèmes
que vous voulez aborder. Demandez-leur d'imaginer la suite
de ces phrases. Sinon, demandez-leur d'écrire leurs
suggestions sur les posters.
Une variante consiste à réunir
des photos de personnes célèbres au niveau
local, national ou international pour leur action contre
le racisme et l'intolérance, ou en faveur de la promotion
de l'égalité, etc. et de demander aux participants
de donner leurs noms et les raisons de leur célébrité.
2. Des nourritures différentes,
des goûts différents
Si, dans votre centre, vous vendez des chips
et des gâteaux salés, choisissez des produits
qu'ils ne connaissent pas (chips à la crevette, nachos,
crackers au riz, etc.). Vendez des cocas de marques étrangères
(ramenés de vos vacances à l'étranger,
par exemple). Essayez de pousser les individus à
être curieux et à goûter des produits
d'autres cultures.
3. Des magazines étrangers
Apportez des magazines écrits dans
d'autres langues ou provenant d'autres pays.
Laissez-les en accès libre, pour
que les jeunes puissent les consulter ; profitez-en
pour les sensibiliser à la différence.
4. Jeux de société
Proposez un choix de jeux de société
d'autres pays.
Là encore, des questions bien formulées
permettront de susciter leur curiosité à propos
d'autres cultures.
5. Quizzes
• Imaginez et photocopiez des questionnaires
pour faire rechercher aux participants les noms de festivals
culturels étrangers, les noms de devises étrangères,
etc., selon le thème que vous souhaitez aborder.
• «Que savez-vous de... ?»
: Imaginez des questionnaires à propos de personnes
célèbres pour avoir promu la tolérance.
Exemple : Mahatma Ghandi était célèbre
parce que :
a) Il était un footballeur célèbre
;
b) Il était le chef de la lutte pour l'indépendance
indienne ;
c) Il était le Premier ministre du Pakistan.
(réponse : b)
Questionnaires d'association :
Faites la liste de plats traditionnels et la liste de leurs
pays d'origine. Demandez aux participants de tracer une
ligne entre le plat et son pays d'origine :
Exemple :
6. Soirées thématiques
Demandez à une personne «différente»
possédant un talent particulier de venir le faire
connaître au groupe : lecture du Braille, danses
traditionnelles, sculpture sur bois, chanter des mantras,
pratique d'un instrument de musique (cornemuse), porter
des costumes traditionnels.
7. Films et vidéos (voir liste)
Regarder des films ou des vidéos
est à la fois distrayant et instructif. Cela peut
être une activité très utile, si on
l'associe à des événements ou à
des campagnes locales, de sorte à favoriser la participation
des jeunes.
Conseils pour l'animateur
Exploitez ces idées et adaptez-les
aux besoins des jeunes de votre groupe. Dans toute discussion,
essayez d'aborder les points suivants :
• Ce qu'ont dit ou fait les jeunes ;
• ce qu'ils ont appris de leurs expériences ;
• le lien entre leurs expériences
et leur vie, mais aussi la communauté et le monde
entier.
Utiliser les médias
Si nous voulons être écoutés,
nous devons utiliser les médias. Voici quelques conseils
et suggestions à ce propos.
Durée: Indifférente
Taille du groupe: Indifférente
1. Concevoir une brochure ou un poster
Commencez par vous demander :
• Quelles sont les personnes
visées par la publicité ?
• Comment allons-nous procéder
pour la distribution ou l'affichage ?
• Quel sera le prix de la production
et qui paiera ?
• Combien d'exemplaires en voulons-nous ?
Contrôle de dernière minute :
Avez-vous pensé à tous les détails
importants ? Concernant votre événement,
assurez-vous que vous n'avez pas omis d'inclure : le
jour, la date, la durée, le lieu, le prix, l'adresse
de contact/le numéro de téléphone pour
de plus amples informations, et des détails succincts
sur la raison de la tenue de l'événement et
sur ce qui va se passer.
2. Rédiger un communiqué de
presse
Utilisez la télévision,
la radio et les journaux locaux pour faire connaître
vos activités. Le mieux est d'écrire vous-mêmes
ce que vous avez à dire. Cela fait gagner du temps
aux journalistes ; il est plus probable que, plutôt
que de se déplacer pour vous interviewer, ils utilisent
votre communiqué, s'ils l'ont sous les yeux sur leur
bureau. De cette façon, il y a aussi davantage de
chance pour que les informations données soient justes.
Rappelez-vous :
Rédigez un texte bref et simple,
en évitant le jargon et les abréviations.
Choisissez un titre court et incisif.
• Le premier paragraphe doit
donner les informations de base concernant qui, quand, quoi,
comment et pourquoi ;
• Le deuxième paragraphe
doit expliquer plus en détail ce que vous allez faire ;
• Le troisième paragraphe
doit contenir toutes les autres informations complémentaires
ou de base ;
• Assurez-vous que vous indiquez,
à la fin de votre communiqué, les coordonnées
nécessaires à l'obtention de plus amples informations ;
• Tapez votre texte sur le recto
uniquement d'une page, en double interligne.
Note : Si vous organisez
une manifestation et qu'un reporter est d'accord pour y
assister, assurez-vous d'avoir au préalable rédigé
un communiqué de presse que vous pourrez lui remettre.
Téléphonez au reporter le matin de la manifestation,
pour vérifier qu'il ne vous a pas oubliés.
3. Utiliser la télévision et
la radio locales
Les possibilités d'utilisation
de la télévision et de la radio locales sont
très diverses : participer à des programmes
à ligne ouverte, pour exprimer ses opinions, à
des débats en direct et des interviews, et faire
son propre programme. Quelle que soit la solution choisie,
préparez-vous minutieusement.
4. Affichage
Les panneaux d'affichage font l'objet
de très longues listes d'attente, alors il vous faudra
réserver votre place longtemps à l'avance.
N'utilisez pas de panneaux trop hauts ; les enfants
et les personnes sur chaise roulante ont des difficultés
à les voir. Optez pour des affiches simples :
de grandes photos accompagnées de quelques mots,
afin de faire passer votre message. Les très grands
formats attirent particulièrement l'attention.
5. Exploits et événements spéciaux
Ce sont des moyens efficaces pour attirer
l'attention sur vous, notamment si vous avez su faire preuve
d'originalité, de créativité et d'initiative.
Soyez conscient des implications en matière de sécurité.
Vous devrez obtenir la permission d'utiliser
un lieu public, comme une rue dans le centre-ville ou le
parking d'un supermarché. Si le public est impliqué,
vous aurez besoin d'une assurance «responsabilité
civile». Prenez les dispositions nécessaires
avec les autorités locales.
6. Faire des films et des vidéos
Vous pouvez réaliser un film
ou une vidéo sur une question, afin d'informer et
de distraire le public. Au cours de ce processus, vous apprendrez
beaucoup sur vous-même et sur les personnes qui travaillent
avec vous. Faire un film nécessite un travail de
planning, du dévouement de la part des personnes
concernées et du temps. Ce n'est pas un projet à
prendre à la légère.
Vous pouvez aussi utiliser la vidéo
comme moyen de communication à la place de l'écriture.
L'idée de «lettre vidéo» a été
utilisée en Angleterre pour encourager le dialogue
entre des Tsiganes et des résidents locaux qui ne
désiraient pas se rencontrer pour se parler en face.
Grâce à cet échange de lettres vidéo,
les personnes concernées ont pu poser les questions
importantes et partager leurs espoirs et leurs craintes.
Ainsi, les barrières sont tombées, tandis
que les deux parties en présence commençaient
à comprendre les opinions et les modes de vie de
chacun. Cette idée pourrait être développée
et utilisée à travers les frontières.
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