|
|
|
|
Informations de référence sur
les thèmes généraux > L'éducation
|
L'éducation
Le droit à l'éducation est un
droit de l'homme
Dans une affaire rendue par la Cour européenne des droits
de l'homme, le droit à l'éducation a été
défini à la fois en tant que droit d'accès
aux institutions éducatives «existant à une
période donnée» et droit à tirer profit
de l'éducation reçue - en d'autres termes à
obtenir une reconnaissance officielle des études effectuées1.
|
|
|
Éducation |
"
est à
la fois un droit fondamental en soi et une des clefs de
l"exercice des autres droits inhérents à
la personne humaine. En tant que droit qui concourt à
l'autonomisation de l'individu, l'éducation est le
principal outil qui permette à des adultes et à
des enfants économiquement et socialement marginalisés
de sortir de la pauvreté et de se procurer le moyen
de participer pleinement à la vie de leur communauté.
L'éducation joue un rôle majeur, qu'il s'agisse
de rendre les femmes autonomes, de protéger les enfants
contre l'exploitation de leur travail, l'exercice d'un travail
dangereux ou l'exploitation sexuelle, de promouvoir les
droits de l'homme et la démocratie, de préserver
l'environnement ou encore de maîtriser l'accroissement
de la population. L'éducation est de plus en plus
considérée comme un des meilleurs investissements
financiers que les États puissent réaliser.
Cependant, son importance ne tient pas uniquement aux conséquences
qu'elle a sur le plan pratique. Une tête bien faite,
un esprit éclairé et actif capable de vagabonder
librement est une des joies et des récompenses de
l'existence2." |
|
|
|
"L'éducation
n'est pas seulement le moyen de gagner sa vie ni l'instrument
permettant d'acquérir la richesse. C'est une initiation
à la vie de l'esprit, la formation de l'âme humaine
à la poursuite de la vérité et de la pratique
de la vertu."
Vijaya Lakshmi Pandit
|
|
Ce droit à l'éducation est décrit dans les instruments suivants
relatifs aux droits de l'homme:
- La Déclaration universelle des droits de l'homme (art.
26)
- La Convention européenne des droits de l'homme et
des libertés fondamentales (art. 2 du Protocole No.1)
- La Convention pour l'élimination de toutes les formes
de discrimination à l'égard des femmes (art. 10)
- La Convention relative aux droits de l'enfant (arts. 28 et
29)
- La Charte africaine pour les droits de l'homme et les droits
des peuples (art. 17)
- Le Protocole du Salvador à la Convention américaine
des droits de l'homme (art. 13).
- Le Pacte international relatif aux droits économiques,
sociaux et culturels (art. 13 et 14). Il est intéressant
de noter que l'article 13 est la disposition la plus longue
de ce pacte; c'est aussi, dans le droit international relatif
aux droits de l'homme, l'article dont la portée est la
plus large et globale au sujet du droit à l'éducation.
Quels sont les défis éducatifs
actuels? |
|
|
|
|
En 1996, une commission de l'UNESCO
a esquissé les sept tensions principales confrontant le
monde et affectant l'éducation:
- La tension entre le global et le local;
- La tension entre l'universel et l'individuel;
- La tension entre la tradition et la modernité;
- La tension entre le spirituel et le matériel;
- La tension entre les considérations à long-terme
et celles à court-terme;
- La tension entre la compétition et l'égalité
des chances;
- La tension entre l'extraordinaire expansion du savoir et
la capacité des êtres humains à l'assimiler.
L'UNESCO a défini ce qu'elle appelle les quatre «piliers»
de l'apprentissage sous-tendant une stratégie qui pourrait
aider à relever ces défis:
- Apprendre à vivre ensemble: l'éducation
devrait renforcer chez les étudiants les savoir-faire
et les aptitudes susceptibles de les aider à accepter
leur interdépendance mutuelle; à résoudre
les conflits; à travailler et planifier ensemble des
objectifs et un avenir communs; à respecter le pluralisme
et la diversité (par exemple sexuelle, ethnique, religieuse
et culturelle); à participer activement à la vie
de la communauté.
- Apprendre à connaître: l'éducation
devrait aider les étudiants à acquérir
les instruments du savoir - les outils essentiels à la
communication et à l'expression orale, la lecture, l'arithmétique
et l'art de résoudre les problèmes; à posséder
à la fois une solide culture générale et
la connaissance approfondie de quelques domaines; à comprendre
les droits et les responsabilités; et surtout, à
apprendre à apprendre.
- Apprendre à faire: l'éducation devrait
aider les étudiants à acquérir des savoir-faire
et des compétences sociales et psychologiques qui leur
permettront de prendre des décisions informées
dans diverses situations, de gérer les relations sociales
et les relations de travail; de participer aux marchés
locaux et mondiaux; d'utiliser les outils technologiques; de
satisfaire leurs besoins fondamentaux et d'améliorer
leur qualité de vie et celle d'autrui.
- Apprendre à être: l'éducation devrait
contribuer à l'épanouissement de la personnalité
des individus et leur permettre d'agir avec davantage d'autonomie,
de jugement, de réflexion critique et de responsabilité
personnelle. Elle devrait viser à développer toutes
les facettes du potentiel de chacun, par exemple la mémoire,
le raisonnement, le sens esthétique, les valeurs spirituelles,
les capacités physiques et l'art de la communication;
un mode de vie sain, le goût du sport et des loisirs;
l'appréciation de sa propre culture; le respect d'un
code éthique et moral; l'art de se faire valoir et de
se défendre; la capacité de rebondir.
Les rôles complémentaires de l'éducation
formelle et non-formelle |
|
|
"Si l'éducation vous paraît
chère, essayez l'ignorance".
Anonyme
|
|
Deux concepts clés sont
intégrés dans les politiques éducatives européennes:
la conception de l'acquisition du savoir tout au long de la
vie dans une société de la connaissance. L'idée
est celle d'une communauté où s'offrent aux individus
diverses occasions de développer leurs compétences,
et ce tout au long de leur vie. Il convient de noter de la reconnaissance
accrue de l'importance de l'éducation formelle, mais aussi
des chances offertes par les programmes extra-scolaires, souvent
gérés par des ONG, dont des organisations de jeunesse.
Ces programmes s'avèrent capables de traiter un vaste éventail
de sujets et différentes méthodologies, au moyen
d'approches flexibles; ils peuvent inclure des méthodes
pour l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et d'autres
savoirs aux millions d'enfants et d'adultes qui sont exclus du
système éducatif ou sont analphabètes. |
|
|
|
|
Avez-vous connaissance d'exemples de programmes d'éducation
non-formelle dans votre propre communauté?
Au 20ème siècle, en Europe, les écoles publiques
sont devenues le principal vecteur de l'éducation de masse.
L'éducation formelle s'est largement imposée "comme
l'un des principaux outils disponibles pour engendrer une forme
de développement humain davantage profond et harmonieux
et pour ce faisant réduire la pauvreté, l'exclusion,
l'ignorance, l'oppression et la guerre". 3
Ces dernières décennies, cette tendance s'est traduite
par une augmentation des budgets consacrés à l'éducation
de base, une législation rendant l'école obligatoire
et une couverture médiatique importante des questions d'éducation
et de développement.
Les experts en éducation insistent sur l'importance de
«frontières ouvertes» entre l'éducation
formelle et non-formelle, ainsi que sur la promotion de la communication
et de la coopération qui permettront d'harmoniser les activités
éducatives et les environnements d'apprentissage, dans
l'objectif de fournir aux apprenants un ensemble cohérent
d'opportunités.
|
|
|
Le rôle des
organisations européennes de jeunesse |
Au niveau européen,
les organisations de jeunesse sont parvenues à se
faire entendre sur les questions éducatives. C'est
le cas aussi des organisations d'étudiants comme
le Bureau national des étudiants de l'Europe (ESIB)
et le Bureau d'organisation des associations européennes
d'étudiants (OBESSU), la plus grande plate-forme
européenne des organisations et syndicats nationaux
d'élèves, active au niveau de l'enseignement
secondaire, général ou professionnel. Ces
organisations travaillent à faciliter l'échange
d'informations, d'expériences et de connaissances
entre les organisations d'élèves nationales
et sont le moteur de la réflexion sur les nouvelles
évolutions au sein des systèmes d'éducation
formelle en Europe. |
|
|
|
|
|
Dans quelle mesure les systèmes éducatifs répondent-ils
aux défis contemporains?
Les systèmes scolaires ont suivi l'évolution globale du monde
vers davantage de complexité, tout en s'élargissant
du point de vue de leur taille. Le nombre d'enfants inscrits dans
ces systèmes a augmenté à un rythme plus
rapide que la croissance de la population: en classes primaires,
les inscriptions totales dans les pays en voie de développement
sont passées de 50% en 1970 à 76% en 1990, et 82%
en 1995. La plupart de ces systèmes se sont élargis
pour accueillir de façon plus systématique les enfants
d'âge préscolaire, les adolescents et les adultes.
Les taux d'alphabétisation dans les pays en voie de développement
ont aussi augmenté - de 43% en 1970, ils sont passés
à 65% en 1990 puis à plus de 70% en 1995. Une telle
augmentation résulte surtout des améliorations qualitatives
de l'éducation, d'un plus grand intérêt pour
l'instruction de la part des gouvernements et de la communauté
internationale et de la valeur qu'ont toujours accordée
les familles à l'instruction.
Cependant, et contrastant avec ce tableau, on peut détecter
certains indices d'une stagnation des inscriptions dans plusieurs
pays. Certains experts ont souligné que, dans les dernières
vingt années,
"la montée en flèche des inscriptions dans
le primaire, le secondaire et le post-secondaire est retombée
dans la plupart des pays. Le taux de croissance des dépenses
publiques pour l"éducation, en fraction du PNB, s'est
aussi ralenti dans tous les groupes de pays" 4
Ces évolutions ont affecté fort négativement
le taux de réussites scolaires, mais aussi les taux d'alphabétisation,
dans des pays qui ont connu une amélioration moins rapide
dans les deux dernières décennies par rapport aux
deux décennies précédentes.
|
|
|
Mondialisation
|
Des facettes clés de
la mondialisation - comme la libéralisation sélective
des échanges, l'aptitude des sociétés
à délocaliser leurs opérations sur
la planète et la fraude fiscale - menacent le financement
à long-terme de l'éducation. Les problèmes
fiscaux ont nui au financement public de l'éducation.
Au Ghana par exemple, le gouvernement collecte 12% du PNB
grâce aux impôts. Ainsi, une perte de 10% du
revenu fiscal, soit 1,2% du PNB, équivaudrait à
environ la moitié du budget de l'éducation
primaire. Préserver les recettes fiscales est donc
d'une importance vitale dans l'objectif d'une instruction
primaire universelle.5 |
|
|
|
|
|
Dans de nombreux pays d'Europe centrale et orientale, la reprise économique
est loin d'être une réalité. Quelles en sont
les conséquences pour l'éducation?
"La décentralisation des dépenses sociales
a eu un effet notable sur les ressources disponibles pour l"éducation
(Pologne, 1999; Fédération de Russie, 1999; Roumanie,
1999). Plusieurs pays d'Europe centrale ont opté pour une
plus grande décentralisation des finances de l'éducation
et de la gestion des affaires publiques avant 1990; et, dans le
reste de la région, de nouveaux efforts ont été
déployés pour transférer les responsabilités
du gouvernement central au niveau local.
De ce fait, les collectivités locales jouissent d'une
responsabilité accrue en matière de fourniture de
l'éducation de la maternelle au secondaire. Dans de nombreux
cas, les écoles elles-mêmes ont été
dotées d'une autorité considérable. Au plan
de la responsabilité en termes de financement, les régions
couvrent souvent l'essentiel des dépenses d'éducation.
Ainsi, on note dans certains pays une disparité croissante
dans l'aptitude des régions à financer les programmes
éducatifs (Pologne, 1999).
Dans certains cas, les collectivités locales, surtout
en zone rurale, ne disposent pas des ressources financières
nécessaires pour assurer ces nouvelles responsabilités,
et leurs possibilités de lever de nouveaux fonds sont réduites.
Souvent, les salaires des enseignants (qui représentent
la plus grande partie du budget éducatif) sont fixés
par le pouvoir central, ce qui laisse peu d'autonomie aux écoles
s'agissant des décisions budgétaires.
Or, la fraction de ressources affectée à l'éducation
provient d'un budget public qui a beaucoup diminué. Compte
tenu de la chute du revenu national et des recettes fiscales,
le soutien de l'Etat à l'éducation s'est très
sensiblement réduit en termes réels.
En dépit des difficultés associées au
processus de transition, les pays ont pris de nombreuses initiatives
concrètes pour réformer l'éducation. Des
réformes ont été engagées dans les
domaines de la législation éducative, la démocratisation
des programmes et la décentralisation de la gestion et
des finances. Toutefois, dans certains pays, la mise en oeuvre
effective de ces réformes s'est avérée lente
et souvent difficile" 6.
Dans de nombreux pays d'Europe centrale et orientale, la reprise
économique est loin d'être une réalité.
Quelles en sont les conséquences pour l'éducation?
"La décentralisation des dépenses sociales
a eu un effet notable sur les ressources disponibles pour l"éducation
(Pologne, 1999; Fédération de Russie, 1999; Roumanie,
1999). Plusieurs pays d'Europe centrale ont opté pour une
plus grande décentralisation des finances de l'éducation
et de la gestion des affaires publiques avant 1990; et, dans le
reste de la région, de nouveaux efforts ont été
déployés pour transférer les responsabilités
du gouvernement central au niveau local.
De ce fait, les collectivités locales jouissent d'une
responsabilité accrue en matière de fourniture de
l'éducation de la maternelle au secondaire. Dans de nombreux
cas, les écoles elles-mêmes ont été
dotées d'une autorité considérable. Au plan
de la responsabilité en termes de financement, les régions
couvrent souvent l'essentiel des dépenses d'éducation.
Ainsi, on note dans certains pays une disparité croissante
dans l'aptitude des régions à financer les programmes
éducatifs (Pologne, 1999).
Dans certains cas, les collectivités locales, surtout
en zone rurale, ne disposent pas des ressources financières
nécessaires pour assurer ces nouvelles responsabilités,
et leurs possibilités de lever de nouveaux fonds sont réduites.
Souvent, les salaires des enseignants (qui représentent
la plus grande partie du budget éducatif) sont fixés
par le pouvoir central, ce qui laisse peu d'autonomie aux écoles
s'agissant des décisions budgétaires.
Or, la fraction de ressources affectée à l'éducation
provient d'un budget public qui a beaucoup diminué. Compte
tenu de la chute du revenu national et des recettes fiscales,
le soutien de l'Etat à l'éducation s'est très
sensiblement réduit en termes réels.
En dépit des difficultés associées au
processus de transition, les pays ont pris de nombreuses initiatives
concrètes pour réformer l'éducation. Des
réformes ont été engagées dans les
domaines de la législation éducative, la démocratisation
des programmes et la décentralisation de la gestion et
des finances. Toutefois, dans certains pays, la mise en oeuvre
effective de ces réformes s'est avérée lente
et souvent difficile" 6.
|
|
|
"Si
les racines de l'éducation sont amères, le fruit
en est doux."
Aristote
|
|
Malheureusement, les indicateurs
disponibles sur la situation de l'éducation tout autour
du monde dénoncent un investissement financier largement
insuffisant dans ce secteur. Dans un monde que caractérisent
des changements accélérés, les parents et
les jeunes remettent en question la pertinence de l'enseignement
scolaire. En outre, trop d'écoles de par le monde souffrent
d'un fort taux d'absentéisme des enseignants, d'un mauvais
usage du temps d'enseignement et de la négligence des intérêts
et des aptitudes des apprenants individuels. Par conséquent,
il n'est pas étonnant que dans ces écoles où
les enfants acquièrent peu de savoir utile et passent beaucoup
de temps à apprendre par cur, beaucoup rejettent
ce que l'éducation leur offre. Parmi ceux qui poursuivent
leurs études, nombreux sont ceux qui n'ont pas acquis la
capacité élémentaire à analyser et
à appliquer le savoir scolaire aux tâches de la vie
courante.
Les experts du Conseil de l'Europe ont souligné trois
grands groupes de jeunes particulièrement vulnérables
au sein du système éducatif:
- ceux qui viennent de familles économiquement désavantagées;
- ceux dont les parents ont une expérience éducative
limitée;
- les minorités ethniques, les immigrés et les
voyageurs.
|
|
|
"Nous sommes nés faibles, nous
avons besoin de force; impuissants, nous avons besoin d"aide;
stupides, nous avons besoin de raison. Tout ce dont nous manquons
à la naissance, tout ce qu'il nous faut lorsque nous atteignons
l'âge d'homme, c'est le don de l'éducation."
Jean-Jacques Rousseau
|
|
Pouvez-vous identifier d'autres groupes, non mentionnés
dans cette liste, qui soient particulièrement vulnérables
dans votre communauté?
Partout dans le monde, le scepticisme grandit à l'égard
des systèmes d'éducation formels et uniformes. C'est
l'aggravation des disparités et des gouffres - en coût,
qualité, réussites et qualifications _ qui a induit
cette «crise de confiance» généralisée
à l'égard de l'éducation publique.
Si tous les enfants d'âge primaire recevaient une bonne
instruction de base durant au moins quatre ans, le problème
de l'illettrisme serait résolu en l'espace d'une génération.
Or aujourd'hui:
- 125 millions d'enfants d'âge primaire ne vont pas à
l'école; la plupart sont des filles.
- 150 millions d'enfants entrent dans le primaire mais en sortent
avant quatre ans de scolarité. La vaste majorité
quitte l'école avant d'avoir acquis les savoirs fondamentaux,
à savoir la lecture, l'écriture et le calcul.
- Dans la plus grande partie de l'Afrique sub-saharienne et
de l'Asie du sud, les enfants peuvent espérer bénéficier
de quatre à sept ans d'éducation. Dans les pays
industrialisés, ils peuvent compter sur quinze à
dix-sept ans.
- Aujourd'hui, on compte 870 millions d'illettrés, dont
70% sont des femmes.
|
|
|
» Éducation is a better safeguard of liberty than a standing army.»
Edward Everett |
|
Pouvez-vous songer à des raisons expliquant qu'un tel
pourcentage d'analphabètes soient des femmes?
Il y a cinquante ans, la Déclaration universelle des
droits de l'homme proclamait que l'éducation gratuite et
obligatoire était un droit de l'homme fondamental. En 1990,
la Convention relative aux droits de l'enfant, signée par
tous les gouvernements du monde sauf deux, a réaffirmé
ce droit comme une obligation juridiquement contraignante.
Depuis lors, de nombreux engagements internationaux de haut niveau
sont venus consacrer ce droit de l'homme fondamental.
Les pays développés ont multiplié leurs
engagements en faveur d'une plus grande coopération au
développement, afin d'atteindre les buts définis
lors des sommets internationaux durant les années 1990.
Les gouvernements du monde se sont réunis en 1990 à
la Conférence mondiale sur l'éducation pour tous
qui s'est tenue à Jomtien en Thaïlande. Divers objectifs
s'y sont dessinés, dont celui, en l'espace d'une décennie,
d'offrir à tous les enfants du monde l'occasion de développer
leurs pleines capacités. Cet engagement supposait l'accès
universel à une éducation primaire de bonne qualité
et la fin des inégalités sexuelles.
Plus récemment, les chefs d'Etat et de gouvernements se
sont engagés à atteindre l'objectif de l'éducation
primaire universelle en 2015. Compte tenu des évolutions
actuelles, il sera impossible d'atteindre cet objectif, pourtant
moins ambitieux. Si les gouvernements mondiaux échouent
maintenant, 75 millions d'enfants seront privés d'éducation
de base en 2015.
Pourtant, le sommet le plus récent sur l'éducation
(Dakar, 2000) a affirmé que
"L'éducation est un droit de l'homme fondamental.
C'est la clé du développement durable, de la paix
et de la stabilité nationale et internationale, et donc
un moyen indispensable pour la participation effective aux sociétés
et économies du 21ème siècle."
Références
Notes
|
|
|